Refroidir les salles de serveurs n'a pas que des avantages économiques et écologiques. La chaleur dégagée par des serveurs de plus en plus puissants accroît également les risques d'incendie. Pour ceux qui ne veulent pas investir dans des techniques de refroidissement ou qui préfèrent doubler les précautions, certaines sociétés proposent de retirer une partie de l'oxygène de l'air. En effet, ce gaz est indispensable à la combustion, et l'air en contient 21 % en temps normal. Si ce taux baisse, le risque d'incendie diminue voire devient nul. Au CeBit de Hanovre, deux sociétés allemandes ont montré des prototypes visant à abaisser ce taux d'oxygène, tout en maintenant une atmosphère respirable pour les employés. Wagner Alarm and Security Systems propose ainsi des compresseurs électriques pour abaisser la proportion d'oxygène dans l'air à 15% (équivalent à l'atmosphère de haute montagne). L'oxygène extrait est alors rejeté à l'extérieur de la salle. N2tellingence propose au contraire d'enrichir l'atmosphère avec de l'azote issu de générateurs à hydrogène qui produisent également l'électricité, le chauffage et l'humidité nécessaires à la maintenance d'une salle informatique. Chaque générateur contient deux réservoirs de cinquante litres d'hydrogène. Interrogées, les deux sociétés ont refusé de chiffrer le coût de leurs produits, prétextant qu'il varie d'une salle de serveur à l'autre. N2telligence a toutefois précisé que son système est plus particulièrement adapté aux petites salles. Sur le même sujet : -Retrouvez toutes nos actualités, nos photos et nos reportages vidéos dans notre dossier : Le Cebit 2007 comme si vous y étiez -De la terre et des arbres pour refroidir les datacenters -Un consortium pour que les datacenters passent au vert