Des mairies jusqu'aux ministères, en passant par les départements, les régions mais aussi les hôpitaux et les organismes para-publics, les départs en retraite massifs qui se profilent dans la sphère publique ont d'ores et déjà amorcé un appel d'air dans tous les métiers, particulièrement chez les cadres-fonctionnaires (catégorie A). Selon le CNFPT (Centre national de la fonction publique territoriale), le rythme des départs va s'accélérer dès 2006, alors que 15% des agents de catégorie A auront atteint le cap de la soixantaine. Entre 2001 et 2012, la moitié des cadres auront cessé leur activité (le taux est de 30% et de 35% pour les agents de catégories B et C). "Les nouvelles responsabilités des collectivités locales appellent plus de professionnalisme dans certains domaines comme les ressources humaines, les finances, les nouvelles technologies, l'environnement", insiste le site Profession Politique en citant un consultant du cabinet GC Partenaires, nouvel acteur sur ce créneau d'emploi: "l'élu a découvert que l'électeur est devenu consommateur de services publics; l'efficacité des cadres dirigeants devient l'une des clés de la réélection". En plus du défi quantitatif et qualitatif, les DRH de la fonction publique doivent faire face aux contraintes statutaires qui compliquent le recrutement. Et ce, particulièrement pour les "techniciens" dont les informaticiens, qui peuvent être engagés sans être fonctionnaires, sous contrat, pour des périodes plus ou moins longues. Selon le CNFPT, la différence de salaires entre public et privé peut être atténuée par des compensations en nature. Convaincant, semble-t-il, pour ceux qui aspirent à quitter la région parisienne pour la Province. Pour info: www.cnfpt.fr; www.observatoire.cnfpt.fr; www.professionpolitique.com