Dans cette étude, la plus spectaculaire des conclusions porte sur les informaticiens eux-mêmes. La moitié des entreprises interrogées a déclaré que ses informaticiens n'étaient pas prêts, pour le moment, à passer au cloud computing. Seulement 14 à 18% des entreprises françaises assurent que leur personnel s'est préparé. Elles sont intéressées mais pas prêtes, ce « gap » mérite au moins réflexion.

Au plan mondial, note l'étude : «moins de 25 % des salariés IT ont l'expérience du cloud et la moitié des répondants se sont classés comme étant mal préparés. Les trois quart des entreprises interrogées ont reconnu que la modification du mode de fonctionnement a été un défi de taille lorsqu'on essaie de réussir à adopter le cloud computing ».

Autre conclusion dérangeante, les entreprises se montrent réservées sur la sécurité du cloud.  En fait, leur raisonnement est plus complexe. 91% d'entre elles assurent que le passage au cloud n'aura pas d'incidence en termes de sécurité. Toutefois, la sécurité dans l'environnement cloud reste pour elle, une préoccupation majeure, elles citent les logiciels malveillants, le piratage des données, la perte de données confidentielles. Globalement, la sécurité leur paraît assurée, mais concrètement, elles craignent plusieurs menaces.

Les pionniers sont déçus

Plus grave encore, les entreprises françaises qui sont déjà passées au cloud n'en retirent pas les avantages attendus. 89% d'entre elles en attendaient un surcroit d'agilité, elles ne sont que 43% a avoir effectivement constaté ce surcroit. La reprise après incident, le rendement, la réduction des coûts d'exploitation,  l'amélioration de la sécurité,  autant de thèmes qui rencontrent la même désillusion.

Symantec demande en particulier aux DSI de se montrer davantage proactifs. « Aujourd'hui, de trop nombreux départements informatiques ont une approche lente, méthodique et conservatrice » notre l'étude. L'éditeur procède donc à quelques recommandations. Sont mis en avant : la nécessaire formation du personnel informatique, la hiérarchisation des données et des applications  (pour décider de celles à faire migrer), l'évaluation des risques et des règles de sécurité, la mise en route rapide avec des applications.

(*) Etude nommée State of the cloud, réalisée entre les mois d'avril et juillet derniers, par le cabinet Applied Research, auprès de 5 300 entreprises (dont 200 en France) dans 38 pays.