C'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures soupes. Et c'est également chez la concurrence que l'on peut dégoter les meilleurs tuyaux a-t-on certainement dû penser chez Twitter. Car depuis plusieurs mois, le service de microblogging a passé la seconde pour monétiser son service en s'inspirant largement des bonnes pratiques marketing et commerciales jusqu'à présent mises en place par le géant du réseau social.

Déjà, en 2013, Twitter avait levé le rideau sur les tweets sponsorisés, parfaite adaptation des posts sponsorisés en vigueur chez Facebook depuis 2011 (bien que ce dernier a depuis mars mis - un peu - d'eau dans son vin en n'autorisant plus la publication automatisée de ce type de posts). Les bénéfices ont d'ailleurs bien été au rendez-vous, avec un effet positif significatif sur les ventes.

Twitter est également allé plus loin en mettant en place, tout comme Facebook, un système de profils sponsorisés permettant à n'importe quel utilisateur de payer pour mettre en avant son profil ou encore de faire apparaître automatiquement des tweets recommandés dès lors qu'un utilisateur que l'on suit a placé ce type de tweets dans ses favoris. En août, c'est le système de tweets publicitaires vidéo qui a été amélioré

Un algorithme de filtrage similaire au EdgeRank de Facebook pour bientôt ?  

Pour autant, il serait quelque peu cavalier d'affirmer que Twitter ne fait que singer les pratiques de monétisation de Facebook. Tout d'abord parce que Facebook utilise l'EdgeRank, un algorithme permettant de filtrer et déterminer les posts à afficher en priorité et la façon dont ces derniers doivent apparaître dans le fil de news des utilisateurs, ce qui n'est pas le cas de Twitter. Heureusement même diront certains. « Twitter est un réseau de microblogging tellement puissant que filtrer les flux de news à partir d'un algorithme plutôt que de préférer voir son firehose risque probablement de détourner ses super utilisateurs », a ainsi indiqué à Venture Beat Stacey Miller, senior social media community manager chez Vocus. Mais Twitter pourra-t-il longtemps résister à la mise en place d'un algorithme de filtrage similaire à l'EdgeRank ? On peut en douter.

Twitter pourrait cependant aussi miser sur les tweets géolocalisés, la mise en avant auprès d'une certaine catégorie d'utilisateurs de tweets au contenu le plus pertinent pour eux, ou encore accroître la place et l'efficacité de ses tweets pour en faire une arme de relation client massive. Si la capacité d'innovation de Twitter pour se différencier de Facebook est donc encore loin d'être épuisée, reste à savoir si elle sera mise en oeuvre, et à quelle échéance.