Reste à voir dans quelle mesure ces Ultrabooks réussiront à séduire les consommateurs. Les machines attendues plus tard cette année ne semblent pas très différentes des portables ultras minces disponibles aujourd'hui. Le notebook Serie 9 de Samsung mesure à peine 162 mm d'épaisseur, pour un prix, certes, de 1600 euros, qui le place plutôt dans la tranche haut de gamme. Le MacBook Air d'Apple, version 11 pouces, mesure 172 mm d'épaisseur à son point le plus épais, pour un prix de base de 1 000 euros. Sean Maloney, vice-président exécutif et directeur général du groupe Intel Architecture, doit intervenir au Computex ce mardi après-midi pour présenter le concept de l'Ultrabook. Ce sera sa première apparition depuis son accident vasculaire cérébral l'année dernière. Il a récemment été nommé à la tête des opérations d'Intel en Chine et il montrera avec Jonney Shih, président d'Asus, un Ultrabook du nom d'UX21, que le Taiwanais prévoit de vendre un peu plus tard cette année.

Objectif avoué : une journée d'autonomie

Il y a quelques semaines, lors d'une conférence avec des analystes, Intel avait déjà évoqué ses projets pour rajeunir le PC, mais sans révéler la dénomination Ultrabook qu'elle comptait donner à ces nouveaux portables. Le fondeur a accéléré la transformation de ses technologies de fabrication afin d'offrir des ordinateurs portables capables de tourner toute une journée sur une seule batterie, avec des écrans tactiles et des temps de démarrage réduits. « Ce n'est seulement la question de faire évoluer le PC. Il s'agit de réinventer le PC pour en faire un appareil beaucoup plus adapté au grand public, » avait déclaré le PDG d'Intel, Paul Otellini, lors de cette conférence.

Intel se mobilise aussi dans le domaine de la tablette. Sean Maloney doit présenter pas moins de 10 modèles de Tablet PC au Computex, tous basés sur le processeur Atom Oak Trail Z670. Il doit également parler de la nouvelle puce pour netbooks, Cedar Trail, qui va permettre l'arrivée de modèles sans ventilateur, également dotés d'une technologie de redémarrage rapide appelée Intel Rapid Start. Pour la première fois, il doit montrer le processeur Medfield d'Intel, capable d'exécuter le système d'exploitation Android 3.0 de Google, autrement appelé Honeycomb. « Medfield équipera des smartphones et des tablettes ayant à peine 9 mm d'épaisseur et pesant moins de 700 grammes, » a déclaré Intel.

ARM n'est pas inaccessible selon Intel

Sur une vidéo mise en ligne sur le site d'Intel il y a quelques jours, Sean Maloney déclare qu'il a presque entièrement récupéré. Il répond également aux critiques selon lesquelles les efforts réalisés par Intel pour lutter contre ARM sont peut-être « insuffisants » et arrivent « trop tard. » S'il reconnait que « l'écosystème ARM est vraiment bien établi, » il estime aussi « que personne n'est aussi bien placé qu'Intel pour remonter la pente. » « Pour ce qui est des processus de fabrication, notre technologie a encore deux ans d'avance, voire plus, » a-t-il ajouté.