Les 3 et 4 octobre, le club des utilisateurs SAP francophones (USF) a tenu sa convention annuelle. L'évènement a élu domicile au Palais des Congrès de Dijon. Avec un millier de présents, la convention affiche un nombre constant de visiteurs. En revanche, le village accueillant les exposants a augmenté de près de 30% pour atteindre 85 partenaires. Une croissance notamment favorisée par la fusion désormais consommée avec le club des utilisateurs Business Objects - un village BO ayant réuni plusieurs partenaires. De plus, un autre village inédit a rassemblé des écoles de commerce et d'ingénieurs.

Les deux matinées étaient consacrées aux conférences plénières, tandis que les après-midi étaient placées sous le signe des retours d'expériences. Avec un total de 73 ateliers aux thèmes assez variés, les visiteurs n'avaient que l'embarras du choix puisque jusqu'à 9 ateliers se tenaient en parallèle. Les présentations étaient souvent réalisées en présence du fournisseur de la solution - intégrateur, éditeur tiers ou SAP. Parmi les thèmes les plus représentés, la mobilité a fait l'objet de plusieurs ateliers, notamment de la part d'Ingenico et Areva. Provimi, le leader de la nutrition et de la santé animale en France, a pour sa part donné son retour d'expérience sur HANA, l'offre Big Data de SAP.

Big Data, gisement de 1,5 million d'emplois en Europe

Le Big Data fut le thème principal de la convention. Il a été traité en conférence plénière par Matteo Pacca, directeur associé chez le cabinet conseil McKinsey, qui n'a pas ménagé ses efforts pour affirmer que le Big Data n'est pas une simple mode, que la technologie est prête et que ses promesses sont immenses. Pour autant, l'étude réalisée par McKinsey montre une certaine immaturité des entreprises. En effet, si 85% d'entre elles pensent qu'il faut faire du Big Data, 70 % affirment que ce n'est pas une priorité et 73% ne sont pas sûres que cela génère des bénéfices. De toute manière, seulement 20% pensent avoir les compétences nécessaires. 

Le problème n'est en effet plus technologique mais organisationnel. « Comment les métiers vont-ils comprendre ce qu'ils peuvent faire avec les données ? Cela nécessite un savoir-faire qui fait cruellement défaut », a-t-il expliqué en substance. Il estime que ce déficit représente 1,5 million d'emplois potentiels aux Etats-Unis et autant en Europe. S'y ajoutent 300 000 personnes de part et d'autre de l'Atlantique, pour la mise en oeuvre des infrastructures techniques du Big Data. Pour les clients de SAP, cette solution reposera souvent sur l'offre HANA.