« D'ici 2014, le modèle actuel de la BI gérée par les départements informatiques, basé sur la publication de rapports, sera en voie de disparition dans un grand nombre d'entreprises, considère Neil Chandler (en photo), directeur de recherche chez Gartner. Celles-ci vont changer les outils de BI et décisionnels qu'elles utilisent ainsi que la manière dont elle se les procurent et les exploitent ». Pour aider les entreprises à évoluer vers ce nouveau type d'usage, Gartner donne quatre grandes prévisions.

En 2013, 33% des fonctionnalités de la Business Intelligence seront accessibles depuis des terminaux portables. Dans un premier temps, la BI mobile va essentiellement consister à porter des rapports et des tableaux de bord préexistants sur des appareils mobiles. Mais d'ici 2012, Gartner prévoit que les entreprises et les éditeurs développent des applications décisionnelles mobiles pour des tâches ou des domaines spécifiques. Cette évolution devrait considérablement élargir la population des utilisateurs de BI et attirer ainsi des investissements importants sur le marché.

Des environnements décisionnels collaboratifs

En 2013 également, 15% des déploiements de projets de Business Intelligence combineront des outils de collaboration, des applications de BI et des logiciels de réseaux sociaux pour créer des environnements décisionnels collaboratifs. D'ailleurs, les entreprises commencent déjà à évoluer vers cette approche. Au cours des 12 à 18 prochains mois, ces efforts vont se poursuivre à mesure que les entreprises commencent à gérer leurs activités de manière plus proactive, à capturer et à optimiser les processus de décision. Les environnements collaboratifs stimuleront les investissements dans la nouvelle BI et les applications décisionnelles, en particulier dans celles liées aux fonctions collaboratives et aux réseaux sociaux. Gartner a déjà noté qu'un certain nombre d'éditeurs de logiciels ont commencé à relever ce défi.

En 2014, 30% des applications d'analyse utiliseront les fonctions « In memory » pour améliorer la vitesse de calcul. Elles utiliseront également des capacités proactives, prévisionnelles et prédictives. La même année, 40% des dépenses consacrées aux outils d'analyse de l'activité seront orientées vers les intégrateurs de systèmes, et non pas vers les éditeurs de logiciels.Traditionnellement, les entreprises achetaient les produits presque exclusivement chez les fournisseurs de logiciels. De leur côté, les intégrateurs de système aidaient les acquéreurs à les mettre en place. Cependant, l'augmentation du nombre de projets tournés vers les utilisateurs, les sources d'information externes et l'intégration de contenu non structuré rendent cette approche traditionnelle de plus en plus risquée et potentiellement non compétitive. Les acheteurs peuvent désormais évaluer les solutions - pour l'efficacité des campagnes marketing dans les services financiers par exemple - comme des packages complets, et sélectionner un fournisseur de contacts commerciaux, souvent prestataire de services, pour les mettre en place.

Illustration : Neil Chandler, directeur de recherche chez Gartner (crédit : Gartner)