Un des plus gros écueils rencontrés par les ceux qui s'intéressent aux batteries à l'hydrogène est la miniaturisation de la réserve de combustible. Une difficulté que semble avoir surmonté la start-up iseroise PaxiTech. Son secret : stocker l'hydrogène sous forme de poudre. Pour être plus précis, il s'agit de silicium nanostructuré (de l'ordre de 1 à 3 nanomètres) qui se lie à l'hydrogène lors de sa fabrication. « Cela fait quelques temps que des équipes cherchent à produire de l'hydrogène à partir d'une matrice solide, explique Vladimir Lysenko, chercheur CNRS à l'Institut des nanotechnologies de Lyon (INL) et déposeur du brevet en 2003, mais les solutions faisant appel aux matériaux comme le zéolithe ou le carbone, avaient un trop petit rendement. Celles qui ont recours aux hydrures métalliques nécessitent de difficiles conditions de température et/ou de pression, en outre le produit obtenu après la désorption [libération des gaz fixés par un solide, NDLR] de l'hydrogène est très polluant. Le silicium nanostructuré est lui bien plus souple, puisque la désorption peut se faire aux conditions ambiantes, et son sous-produit est cent pour cent écologique.» Récemment, Vladimir Lysenko, se sont rapprochés de PaxiTech, spécialisée dans la fabrication et la mise au point de batteries à combustible, dans le cadre offert par le dispositif de valorisation de la recherche " Lyon Science Transfert ". La puissance pourrait aller jusqu'à 50 watts « Nous avons lancé un contrat national avec 5 partenaires scientifiques, indique Renaut Mosdal, fondateur et président de PaxiTech. Nous n'aimons pas les effets d'annonce, alors nous nous sommes donnés jusqu'en 2009 pour démontrer que notre technologie est parfaitement au point. » A terme, PaxiTexh espère pouvoir intégrer cette solution à des batteries délivrant des puissances de 1 à 50 watts. En ce qui concerne le coeur de cible, Renaut Mosdal explique qu' « il existe des cas de figure, où les batteries classiques sont peu ou pas utilisables. Par exemple, les cas où l'on a besoin de petites sources d'alimentations sur des durées longues dans des conditions qui malmènent le matériel. Je pense par exemple aux balises en mer, ou à des générateurs portatifs à emporter en montagne. » C'est donc à ces utilisations que l'entreprise de Rhône-Alpes pense en priorité, mais une fois la technologie amortie et maîtrisée, ce nouveau type de batterie pourrait être adaptable à tous les types d'appareil électrique.