A cause de leur rigidité, les circuits imprimés qui composent ordinateurs et autres appareils connectés ne sont pas adaptés à toute utilisation. Une contrainte qui appartiendra bientôt au passé. Une équipe de l’EPFL (Ecole polytechnique fédérale de Lausanne) a en effet relevé le défi de créer des pistes électriques élastiques. Sorties du Laboratoire des interfaces bioélectroniques souples (LSBI), celles-ci sont déformables et étirables jusqu’à quatre fois leur longueur. Ce travail de doctorat a fait l’objet d’une étude publiée dans la revue Advanced Materials.

Ces pistes électriques souples, extensibles  dans toutes les directions sans mettre à mal la conductivité, pourraient notamment servir à la réalisation de peaux artificielles, de vêtements connectés ou de capteurs corporels. « On peut imaginer toutes sortes d’utilisation sur des formes complexes, en mouvements ou qui évoluent au cours du temps », relève Hadrien Michaud, doctorant au Laboratoire d’interfaces bioélectroniques souples (LSBI) et l’un des auteurs de l’étude. 

Pour concevoir leur technologie, les chercheurs ont pensé à faire appel à un alliage d’or et de gallium. «L’utilisation de métaux liquides, intégrés en couche mince dans des supports de polymères aux propriétés élastiques», leur est apparu comme une piste prometteuse. Le gallium présente la particularité de rester liquide à température ambiante.