Au vu de la série de mastères spécialisés et de masters dont l'ouverture est annoncée pour la prochaine rentrée universitaire, l'innovation pédagogique des grandes écoles reste à l'oeuvre pour coller à l'actualité de la demande de renfort des entreprises sur des thématiques émergentes. L'Isep ouvre le feu du côté des opérateurs télécoms et de la convergence informatique et télécoms avec un mastère spécialisé Vamos (Value Added Media Operationnal Services), autrement dit la formation en un an (37 semaines) de concepteurs des systèmes d'information qui sont à la base de services multimédia à valeur ajoutée. Un cursus ouvert aux bac+5 et aux bac+4 avec trois années d'expérience. Pour sa part, l'ENSTA (techniques avancées, une des écoles d'application de Polytechnique) innove avec une filière de 3e année axée sur les mathématiques de la décision (métiers en cabinets de conseil et dans les entreprises de logistique) qui regroupe les majeures « optimisation et recherche opérationnelle » et « commande de systèmes ». L'ENSTA prépare, par ailleurs, ses élèves-ingénieurs dès la deuxième année à la gestion de projet de systèmes industriels complexes dans un environnement international (projet interdisciplinaire mené en équipe de 4 à 5 étudiants). A la Rochelle, l'EIGSI (école d'ingénieur en génie des systèmes industriels) est la première à prendre la vague des « changements de comportements liés au souci de développement durable dans le domaine des transports » avec un mastère spécialisé Mobilité urbaine avancée et durable (Muad). Soit un an de formation (avec stage de cinq mois, pour bac+5 ou bac+4 avec trois ans d'expérience) traitant aussi bien de l'organisation des infrastructures que des technologies à l'oeuvre dans les véhicules et moyens de transport, les nouveaux services pour les usagers et pour les professionnels, les systèmes d'information passager, et les systèmes d'exploitation. L'EIGSI a, de plus, commencé à exporter son savoir-faire en Afrique du Nord avec une école-soeur implantée à Casablanca, qui vient d'accueillir ses premiers étudiants (première promo diplômée en 2011) et un encouragement de part et d'autre, parmi les étudiants marocains et français, à accomplir une partie de leur cursus à l'étranger (doubles diplômes à la clé). A Bordeaux, l'école de management Bordeaux EM ouvre largement en septembre sa série de « masters in management ». D'une durée de deux ans (avec stages opérationnels et/ou séjour académique à l'étranger dans une université partenaire), ces cursus (amenant à un diplôme bac+5) permettent de se spécialiser dans la gestion des achats, de la logistique, du management des risques ou des affaires internationales. A Grenoble EM, Global Tech est l'intitulé du parcours 100% en anglais proposé aux étudiants de 3e année pour approfondir les problématiques du management de la technologie et de l'innovation en environnement international (sous supervision d'enseignants de Grenoble EM anglophones et de collègues de diverses universités anglo-saxonnes). A signaler, enfin, qu'après la journée organisée fin mars par Grenoble EM pour présenter son attirail de formation à la recherche dans le domaine du management, c'est au tour de l'Edhec (campus de Lille et de Nice) de tenir à Paris (pôle universitaire Léonard de Vinci), le 7 juin, son « Research Day » sur les thèmes du leadership stratégique, des partenariats recherche-entreprises et de l'incubation d'initiative for Company Organisation and Direction (Icode).