Bonne nouvelle pour les informaticiens du secteur des services informatiques. Ils sont traités quasiment à l'égal de leurs homologues des entreprises utilisatrices, et ont rattrapé le pouvoir d'achat que la mauvaise conjoncture des années 2003 et 2004 leur avait fait perdre. Tel est du moins le principal enseignement de la dernière étude publiée par le cabinet Oberthur Consultants qui, deux fois par an, passe en revue la rémunération des salariés du secteur. S'appuyant sur les réponses d'une centaine d'entreprises - SSII et entreprises utilisatrices des secteurs bancaires et financiers - et passant en revue quelque 53 000 salaires, le cru de mars 2007 montre une augmentation supérieure à l'inflation de 1,7 point et des progressions de salaires très comparables : pas moins de 2,9% en moyenne, pour l'ensemble du secteur informatique, +3% dans les entreprises utilisatrices et +2,8% dans les SSII. La situation est en revanche plus nuancée si l'on s'attache aux métiers des informaticiens : ainsi, les directeurs informatiques sont fidélisés par des augmentations pouvant atteindre 8%. Alors que les ingénieurs réseaux et télécoms, les professionnels de la hot line, les gestionnaires réseaux/systèmes, les spécialistes sécurité et les analystes juniors ont vu leur salaire progresser d'environ 4%. Le taux de démission fait monter les enchères La hausse des salaires profite également aux jeunes diplômés qui peuvent prétendre à un salaire de 40 000 €, soit 8% de mieux que dans l'enquête précédente. L'un des facteurs qui contribue à faire monter les enchères : le taux de démission, traditionnellement plus élevé dans les SSII que dans les autres domaines (3,4% dans les services, contre moins de 1% chez les utilisateurs), preuve que la frilosité des informaticiens à changer d'employeur s'atténue. Pour Oberthur Consultants, les directeurs informatiques, les spécialistes de la sécurité et les analystes, même dans les entreprises de la banque et de l'assurance, où la mobilité est généralement faible, sont les plus concernés par le turnover. Le cabinet relève cependant quelques constantes : l'écart des salaires entre Paris et la province reste équivalent (15%). Les secteurs banques/assurances et haute technologie (électronique/télécoms) rémunèrent au-dessus de la médiane du marché national. Et les femmes, à compétence et ancienneté égales, sont toujours défavorisées sur le plan de la rémunération par rapport à leurs homologues masculins.