L'éditeur allemand SAP vient de publier de bons résultats pour 2008 tout en annonçant 3 000 suppressions de postes d'ici à la fin de cette année. Pascal Rialland, directeur général de la filiale française, revient sur les succès et les creux enregistrés dans l'Hexagone par l'entreprise qu'il dirige : réussite de l'intégration avec Business Objects, grands clients repris aux concurrents sur les offres de gestion de la performance, baisse d'activité sur certains secteurs, sans oublier la hausse du tarif de la maintenance à 22% du prix des licences. L'acquisition de Business Objects est une réussite à plus d'un titre. « La BI nous a tirés vers le haut toute l'année, explique Pascal Rialland. Et, désormais, nous sommes capables d'ouvrir un compte SAP sur un projet de Business Intelligence alors qu'auparavant, cela se faisait sur l'ERP. » Sur la maintenance, le patron de SAP France explique que l'éditeur vend depuis deux ans des services complémentaires de maintenance à ses clients, le plus souvent lors de la phase de pré-mise en production d'un système, avec une capacité d'intervention en temps réel. Et rappelle qu'en France, la hausse du tarif sera très progressive et n'atteindra les 22%, au plus vite, que dans quatre ans. Voilà un peu plus de trois ans que Pascal Rialland, qui dirigeait SFR Entreprises, est à la tête de SAP France. Depuis 2005, le chiffre d'affaires de la filiale a doublé (+46% en 2008 par rapport à 2007). Néanmoins, l'année 2009 s'annonce difficile, d'autant que l'éditeur veut parvenir à améliorer sa marge opérationnelle, inférieure à celle de ses concurrents directs, Oracle et Microsoft. - Lire l'interview de Pascal Rialland, DG de SAP France