Pour accompagner les entreprises dans la mise en place d'une filière de développement axée sur la plateforme .Net, de Microsoft, la SSII Sogeti a constitué, il y a environ six mois, une équipe d'experts très pointus sur ces architectures applicatives et plaisamment baptisés les « Dotnet rangers ». Sélectionnés aussi pour leur profil de communicants (ils animent des blogs, écrivent des livres, interviennent sur des conférences), ils ont acquis pour la plupart le titre de MVP (most valuable professional), accordé par Microsoft à des leaders de communautés techniques qui partagent leurs connaissances et qui ont « un impact sur l'écosystème de l'éditeur », explique François Merand, responsable chez Sogeti du business développement pour la plateforme applicative .Net.

En février dernier, à l'occasion des TechDays organisés par Microsoft à Paris, trois journées à forte densité technologique (plus de 300 sessions techniques), Sogeti a fait valoir l'intérêt, pour les entreprises, de monter leur propre centre de services, à l'image de celui sur lequel la SSII s'appuie elle-même, à Lyon (une cinquantaine de personnes). Un centre dirigé par Keelan Clech (Dotnet ranger) et qui se consacre aux technologies Microsoft.

Sogeti s'appuie sur son Innovation Cloud Center

Aujourd'hui, les Dotnet Rangers rassemblent une dizaine de personnes, spécialisées autour de l'ALM (application lifecycle management). « L'objectif est bien sûr de faire grossir cette équipe, à la fois en recrutant à l'extérieur et en permettant à des collaborateurs internes chez Sogeti de devenir un expert technique reconnu. Nous souhaitons monter à 25 ou 30 personnes, réparties dans les différentes Business Units de Sogeti », expose François Merand qui en fait lui-même partie. L'équipe a créé un site (www.dotnetrangers.net) qui rassemble ses contenus techniques, utilisés en interne au sein de Sogeti et qui constitue aussi sa contribution à l'écosystème de Microsoft. Par son intermédiaire, l'expertise de la SSII profitera à d'autres groupes, comme par exemple le French ALM User Group.

Parmi les infrastructures sur lesquelles ces Dotnet Rangers peuvent s'appuyer dans le cadre de leur mission chez les clients figurent, outre le centre de services de Lyon, le showroom .Net que la SSII a ouvert dans ses locaux d'Issy-les-Moulineaux, ainsi que le datacenter IC2 (Innovation Cloud Center). Ce dernier est une plateforme que Sogeti a développée en collaboration avec Microsoft et HP. « C'est un portail de services qui est maintenant opérationnel pour mettre en oeuvre des scénarios, faire des démonstrations et des proofs of concept », détaille François Merand. Les premiers services sont disponibles et les DotNet Rangers sont activement en train de mettre en production des scénarios ALM. « Si l'un de nos clients veut tester ses points d'intégration continus avec la plateforme Microsoft, nous lui provisionnerons une machine virtuelle et il connectera son environnement de développement Business Studio dans le cloud sur cette VM. »

ALM 2.0 : unification, collaboration et agilité

Après l'ALM 1.0, qui se caractérise principalement par du test fonctionnel s'appuyant sur un référentiel de tests, Sogeti promeut sa vision de l'ALM 2.0 qui consiste d'abord à unifier les outils. Dans le cadre du centre de services lyonnais, par exemple, cette unification se fait autour de la plateforme Team Foundation Server 2010 de Microsoft. Tous les profils se connectent au même référentiel : les architectes, les développeurs et testeurs, mais aussi les gens du métier. « Le deuxième mot clé important dans l'ALM 2.0, c'est la collaboration, poursuit François Merand. L'ensemble des personnes intervenant sur le projet ont à leur disposition des outils de communication, des wikis, un portail, des informations documentaires. On va leur demander, et c'est une des clés du succès, de devenir eux-mêmes des contributeurs. Lorsqu'un développeur cherche une information, il est plus intéressant pour lui de la trouver dans un wiki, exposée par une personne ayant eu le même problème, et de transmettre à son tour ses solutions. » On entre alors dans un cercle vertueux de collaboration.

Le troisième aspect important de l'ALM 2.0, c'est la méthodologie. « Au centre de services Sogeti de Lyon, nous avons fait le choix de la méthode agile Scrum, la plus répandue. Elle est très pragmatique et, surtout, permet de démarrer doucement avec les processus de base que l'on enrichit », explique François Merand.

ALM Assessment et Maturity Model

Certaines entreprises ont un niveau de maturité pour mettre en place un centre de services qui leur procurerait une meilleure lisibilité sur leur patrimoine applicatif. Disposer de ce pool de compétences pour développer leurs applications leur permettrait d'améliorer la qualité de leur logiciel et de pouvoir les faire évoluer et les corriger, par sa capacité à remettre le code en production (alors que dans le cas d'équipes projets, quelques mois plus tard, les compétences ont souvent été dispersées).

Sogeti propose donc à ses clients un outil, l'ALM Assessment complété du Maturity Model, qui permet d'évaluer où ils en sont afin de les aider à faire évoluer leur filière de développement. La première évaluation se déroule en une demi-journée ou une journée avec un chef de projet, une personne travaillant sur la méthodologie et le responsable de l'outillage de la plateforme.

Crédit photo : Sogeti