Créée il y a tout juste un an, la start-up française Digitowl a imaginé un modèle pédagogique qui permet aux enfants de décrypter les technologies numériques et d’apprendre à coder sans écran. Soutenue par le ministère de l’Education nationale, cette école nomade intervient dans des établissements scolaires en France. Sa pédagogie inspirée de Montessori et de la méthode Singapour adaptée à chaque âge est centrée sur l’apprentissage par l’autonomie, l’expérimentation et le respect du rythme de l’enfant.

Développé avec des neuroscientifiques, enseignants, pédiatres et scientifiques, le programme permet aux plus petits dès 5 ans d’apprendre les algorithmes sans écran en utilisant les robots éducatifs Ozobot et Cubetto. A partir de 8 ans, l’apprentissage du numérique s’effectue via des ateliers de robotique et de programmation  Et pour les plus grands (10-17 ans), l’acquisition de compétences IT s’effectue via la création de jeux-vidéo, la robotique et le pilotage de drones.

Un cap mis sur l'Europe

Pour cela, une trentaine d’animateurs pédagogues issus d'écoles informatiques (comme l'Epita) se déplacent dans les locaux des écoles, s’adaptent à leur matériel et fournissent le leur, notamment les robots. Des formations ad hoc sont également proposées aux enseignants, tandis qu’une plateforme est mise à disposition pour suivre en ligne les compétences au numériques acquises par les élèves.

La formule de cette école fondée par Maryline Perenet a rencontré un certain succès. Entre 2017 et 2018, 22 écoles et près de 2000 enfants ont été formés à la programmation avec ces méthodes et la totalité des contrats ont été reconduits. L’objectif est d’atteindre 10 000 enfants formés fin 2019 et de poursuivre les expérimentations à l’échelle européenne.