Quelles énergies pour les transports de demain ? Quelle implication peut avoir une école dans la dynamique des pôles de compétitivité, et quelle incidence pour le parcours des étudiants ? Quelle place accordée à l'imagination technologique pour répondre aux défis socio-économiques, à la globalisation ? Quelles sont les nouvelles dominantes qui «assurent» dans les cursus proposés par les écoles d'ingénieurs ? A quoi ressemble la vie d'un élève-ingénieur qui n'a pas (encore) choisi de se spécialiser ? Pour avoir une idée de ce que concocte l'enseignement supérieur français pour répondre à ces interrogations, il suffit d'observer la diversité et l'inventivité des « opérations portes ouvertes » organisées par les écoles. Qu'il s'agisse de l'Estaca (école d'ingénieurs des industries du transport) ou des écoles d'ingénieurs en électronique et en informatique (ISEN, ISEP, ECE, ESIEE), les anciens sont mis à contribution pour présenter leur parcours professionnel et la réalité de leur métier dans les secteurs les plus divers. Démos à l'appui (l'avenir de la voiture électrique ou des énergies propres, par exemple, à l'Estaca). Classique ! Sachant cependant, que ces contributions alimentent aussi, dans la plupart des cas, les sites Internet des écoles. L'ECE (école centrale d'électronique) y met une touche d'originalité en insistant sur l'initiative pédagogique destinée à encourager les étudiants à profiter de cette période liminaire pour perfectionner leur expression (partenariat avec la presse écrite notamment). Réseaux d'écoles L'union faisant la force et la visibilité, les établissements qui partagent des affinités ont désormais tendance à se présenter au public (futurs étudiants, entreprises, sponsors éventuels) sous une même bannière (l'association ParisTech, par exemple, qui représente onze des grandes écoles de la région Ile-de-France). En cette fin de semaine (le 9 février), quatre écoles d'ingénieurs généralistes (EIGSI de La Rochelle, HEI de Lille, EPF de Sceaux, Esigelec de Rouen) lancent ainsi leur marque commune : Ingéfrance. Un regroupement qui signifie la proposition de passerelles entre cursus, la possibilité de renforcer l'enseignement de telle ou telle « dominante » dans un des établissements (la mécatronique à La Rochelle, par exemple), la mise en commun de partenariats à l'international, une mutualisation des moyens pour les relations avec les mondes de la recherche et de l'entreprise, et pour la promotion du métier d'ingénieur auprès des générations montantes. A cet égard, le succès rencontré par l'opération ESSAI (Et Si Seulement j'Aimais l'Ingénierie) à l'EPF (87 lycéens accueillis en immersion pendant deux jours à l'école, avec échantillon de cours en anglais, accès aux salles d'informatique et autres labos, etc.) incite cette école de la région parisienne à réitérer l'opération avec deux sessions de 48 élèves de Terminales accueillis pendant les vacances de février (les 19 et 20 févier, et les 22 et 23 février). Par ailleurs, les écoles de management ne sont pas non plus en reste, pour la promotion de leurs débouchés. Signalons notamment l'initiative des anciens de l'Ifag (réseau de 8 écoles, instituts de formation aux affaires et à la gestion, à Paris, Lyon, Toulouse, Montluçon, Auxerre, Angers, Rennes et Nîmes) qui propose, répartie sur sept sites Web, une typologie des 36 métiers et débouchés de leurs cursus sur la base de témoignages d'anciens diplômés.