Le chiffre est à corréler avec le nombre d'identifications estimé à 53 000, soit une hausse de 42%. D'après les analyses, ceux-ci effectueraient en moyenne 2,64 délits chacun, pour un montant moyen de 295 €. L'étude remarque aussi que le nombre de réseaux organisés a triplé, de 2394 en 2008 à 7009 en 2009. Ils sont désormais composés de moins d'individus, afin de limiter les risques de détection.

Le textile comme nouvelle cible de choix

Même si le matériel informatique reste le secteur le plus sujet aux malversations (panier moyen d'impayés de 614 €), un regain d'intérêt est observé pour les articles textiles et mode, avec 92% d'augmentation des impayés par rapport à l'année précédente. Le secteur représente même 51% du nombre de fraudes total relevé. Fia-Net note en effet qu'il s'agit de produits plus facilement et discrètement recelés que les produits informatiques.

Les fraudes à la carte bancaire restent donc un risque majeur pour le e-commerce, et ce malgré la mise en place de dispositifs de sécurité de plus en plus précis. Les capacités d'adaptation des criminels en ligne, que ce soit au niveau de leur structure, du mode opératoire ou de leurs outils font qu'il est bien difficile de diminuer le taux de tentatives, mais aussi celui d'impayés. La stabilité de ce dernier, relevée depuis trois années consécutives par l'agence de certification, démontre tout autant la faculté des solutions de sécurité e-commerce à résister à ces attaques, que leur incapacité à renverser notablement la tendance.