Les responsables Netweaver de GFI et SQLI misent sur un rachat de Tibco Le monsieur middleware de SAP réfute aussi l'idée que SAP n'innoverait plus dans le middleware. John Rymer illustre cette impression avec deux exemples : contrairement à Oracle et IBM, SAP ne propose pas d'outil de cache distribué ni d'outil de CEP (Complex event processing, traitement des événements complexes). Thierry Pierre explique au contraire que SAP continue d'investir dans de nouvelles offres, telles que l'ILM, le MDM ou la gestion des identités. La seule chose sur laquelle Thierry Pierre et John Rymer s'accordent, c'est le fait que SAP ouvre de plus en plus ses technologies. Mais là où Thierry Pierre parle de l'importance des partenariats et de la « co-innovation », l'analyste de Forrester estime qu'il s'agit d'une stratégie à même de préparer le futur : l'offre progicielle de SAP pourra ainsi de plus en plus s'appuyer sur des composants standards, éventuellement Open Source, plutôt que sur des couches d'infrastructure développées par SAP. « Il n'y a pas de raison de penser que le processus d'acquisition n'aboutisse pas » Témoins extérieurs mais ayant la lourde tâche de décider d'investir ou non dans les technologies Netweaver, Jean-Christophe Turlan, directeur de la division SAP de GFI Informatique, et Grégory Hermel, directeur de l'entité SAP NetWeaver au sein de EoZen (le pôle dédié SAP du Groupe SQLI), nous ont dit être totalement confiants. « On continue d'investir massivement, aussi bien en R&D, qu'en formation ou en développement des offres », indique par exemple Jean-Christophe Turlan. Toutefois, ce dernier considère plutôt la partie infocentre (entrepôt de données et outils décisionnels) de Netweaver que la partie infrastructure (reprenant sans le vouloir le distinguo de John Rymer). « SAP a toujours investi en R&D, et les gros efforts de convergence en infocentre ont été réalisés. » De même, Grégory Hermel explique : « SAP Netweaver, lancée il y a 5 ans, permet de donner une vision claire sur l'évolution des offres, s'appuyant sur un socle unique permettant des gains en TCO. SQLI EoZen reste confiant sur cette stratégie long terme. » Confiant, Grégory Hermel l'est aussi sur la capacité de SAP à racheter Tibco : « L'arrivée de nouvelles offres et potentiellement de nouveaux produits middleware comme Tibco nous permettrait de répondre encore plus largement aux besoins d'intégration de nos clients. » Un avis que partage Jean-Christophe Turlan : « Même si SAP est discret sur le sujet, il n'y a pas de raison de penser que le processus d'acquisition n'aboutisse pas ». Or, si SAP rachetait Tibco, ce serait bien le signe que l'éditeur allemand a renoncé à faire évoluer ses propres outils d'infrastructure.