A moins de 300 jours du 1er janvier 2002, le passage à la monnaie européenne n'est toujours pas un problème urgent pour nombre d'entreprises françaises. A titre d'exemple, seules 10 800 d'entre elles déclarent aujourd'hui leur TVA en euro. Soit moins de 1 % des entreprises de l'Hexagone.
"Un projet Euro est plus perçu comme une contrainte que comme une opportunité", constate Pierre-Alain Lecointe, directeur général de Coda France, éditeur de progiciels de comptabilité.
Les entreprises, notamment les petites PME, ne voient pas de raison d'avancer dans cette direction puisque ni leurs clients ni leurs fournisseurs ne les sollicitent sur ce point. "Chacun attend l'autre, regrette Pierre-Alain Lecointe. Pourtant, il faudrait disposer d'un an pour mener sereinement ce type de projet". Nombreux sont donc les retardataires. En janvier 2001, 32% des entreprises de moins de 500 salariés se déclaraient prêtes à passer à l'euro dès le deuxième semestre, tandis que 34% pensaient l'être début 2002 et 17% déclaraient simplement qu'elles verraient le moment venu (étude du ministère de l'Economie et des Finances/IFOP).