Selon un communiqué de l'entreprise, la technologie Websense va permettre de compléter les protections existantes sur Facebook pour empêcher les utilisateurs de cliquer sur des liens dirigés vers des sites web dont la fiabilité n'est pas garantie. La technologie pourrait protéger les utilisateurs contre les nombreuses escroqueries, fréquentes sur Facebook, qui cherchent à piéger les membres en les incitant à cliquer sur des liens malveillants. Ces sollicitations jouent sur la curiosité et la vanité des utilisateurs, prétendant leur donner accès à des potins exclusifs, ou leur promettant de savoir qui est intéressé par leur profil.

Avec la technologie de Websense, les utilisateurs seront désormais prévenus que le lien sur lequel ils s'apprêtent peut-être à cliquer n'est pas forcément digne de confiance. « Quand un utilisateur clique sur un lien Facebook, celui-ci est vérifié dans la base de données de Websense, » ont expliqué les responsables de l'entreprise de sécurité. « Si l'éditeur soupçonne un lien malveillant, l'utilisateur sera dirigé vers une page lui proposant plusieurs choix : continuer à ses propres risques, revenir à la page précédente, et savoir pourquoi le lien est signalé comme suspect. »

Des risques élevés sur les terminaux mobiles


Plus tôt cette année, des chercheurs de la firme de sécurité BitDefender ont affirmé que les logiciels malveillants envoyés par des liens Facebook étaient les principaux vecteurs d'attaques utilisés contre les terminaux mobiles. Les liens spam des réseaux sociaux comme Facebook infectent facilement les terminaux mobiles du fait que les vers et autres logiciels malveillants sont souvent indépendants de la plateforme et sont donc plus largement disséminés, à la différence de ceux qui ciblent les PC. S'appuyant sur les statistiques de Google, les chercheurs de BitDefender s'accordent pour dire que près d'un quart des utilisateurs de Facebook piégés par une arnaque sur le réseau social, l'ont été depuis leur appareil mobile. Parmi eux, nombreux ont succombé au lien prétendant montrer le statut Facebook d'une jeune fille qui avait été exclue de son école. Le lien malveillant avait généré 28 672 clics, dont 24% provenaient de plates-formes mobiles. Les utilisateurs ayant cliqué sur ce lien - que ce soit depuis leur PC ou leur appareil mobile - ont téléchargé un ver depuis Facebook et ont été victime d'un faux système de publicité destiné à détourner de l'argent.

La proposition de Websense sera, certes, utile aux membres, en les aidant à repérer les liens suspects, mais elle ne permettra pas de traiter les malware présents sur le site lui-même. Ce problème non résolu vaut depuis longtemps de nombreuses critiques à Facebook de la part d'experts en sécurité et de défenseurs de la vie privée. Comme les liens malveillants, de nombreuses applications proposant par exemple aux utilisateurs de Facebook de télécharger des boutons « je n'aime pas », sont en réalité des escroqueries ou encore ces fausses pages aguicheuses utilisées pour détourner les clics des utilisateurs, et dont l'objectif est essentiellement de disséminer un malware.

Crédit Photo: D.R