D'après des rumeurs qui circulent actuellement sur TechCrunch, Facebook souhaiterait s'emparer de Face.com, un spécialiste de la reconnaissance faciale. Quoiqu'il en soit, la persistance de ces spéculations attire l'attention sur l'utilisation croissante de la technologie dans les réseaux sociaux. La première application de Face.com, baptisée Photo Finder, permettrait aux membres de la plateforme communautaire de rechercher des photos d'eux-mêmes que d'autres ont téléchargées. De son côté, Photo Tagger, dont le lancement a été effectué en 2009, donne la possibilité d'ajouter des tags aux photos ou images par défaut, Il y a un peu plus d'un an,  Facebook avait acquis la technologie de reconnaissance des visages de l'entreprise pour inciter les « amis » de ses membres à les étiqueter.

Augmentation du marquage des photos


Si le réseau communautaire réalise cette acquisition,  cela pourrait s'expliquer par une soif de possession,  plutôt que par  le désir de s'approprier la technologie de Face.com, ou ses équipes, estiment certains observateurs. Dans tous les cas, un tel rachat semblerait pointer vers un intérêt accru pour la reconnaissance faciale. « Actuellement, la technologie est dans une zone idéale  qui profite de meilleurs algorithmes de visualisation informatique et de l'accroissement du nombre de personnes partageant des photos », considère Brian Blau, analyste chez Gartner. Selon lui, ce phénomène est dû au potentiel actuel des équipements informatiques et à  la masse critique des internautes qui mettent leurs visages en ligne.

Pour Apu Kapadia, un scientifique de l'Université de l'Indiana, dont les recherches portent sur les questions de confidentialité numériques, la technologie de reconnaissance faciale est devenue suffisamment au point pour être supportée par des géants comme Facebook, Apple ou Google.

« A mesure que le marquage des photos devient de plus en plus simple et fréquent, l'effet le plus immédiat réside dans un changement culturel de ce qui est privé et ce qui n'est l'est pas », note Apu Kapadia. Il a ajouté que les informations partagées par des petits groupes étaient désormais mises en commun à une très large échelle via les réseaux sociaux et que l'anonymat des individus avait été érodé.