La recherche sur Internet, dominée par Google, Yahoo, MSN et AOL, devra, en 2006, compter sur l'émergence de moteurs de niche spécialisés. C'est ce que révèle une étude du cabinet d'étude Forrester Research, pour qui l'apparition de ces outils aurait en parti provoqué un recul de la domination des grands du secteur. Google, Yahoo, MSN et AOL auraient enregistré depuis 2003 une baisse de 5 points, passant de 88% de parts de marché en 2004, à 83 % en 2005. Google, seul en progression, menant la danse avec 41% du marché, devant Yahoo. MSN, quant à lui, dégringole de 17 % à 10%, devant AOL, bon dernier. Pour Forrester, cette baisse de popularité s'explique d'abord par le manque de loyauté des internautes envers un moteur de recherche spécifique. Ainsi, s'ils ont bien un outil préféré, peu ont encore verrouillé fermement leur choix. Si Yahoo reste la page d'ouverture préférée pour deux tiers des internautes en 2005, seulement un quart l'utilise pour réaliser systématiquement leur recherche. Lui préférant alors un concurrent, tel que Google. « Un véritable manque à gagner », conclut Forrester, en dépit des nombreux efforts de diversification de services (webmail ou logiciel de messagerie instantanée) pour fidéliser leurs clients. Rappelons le rachat de Del.icio.us, service de partage de signets, par Yahoo. Cela, explique Forrester, aurait alors ouvert une brèche aux moteurs de niche plus thématiques, offrant des services uniques très ciblés, voire orientés métiers. En clair, ce que les Google, Yahoo, MSN et AOL ne pourront pas fournir. «Ces moteurs de recherche devront toutefois optimiser leurs pages en organisant leurs informations et en se garantissant une bonne visibilité auprès des grands moteurs », nuance l'étude. Ce qui au final pourrait profiter à Quaero, projet européen de moteur de recherche à forte thématique multimédia, qui devrait faire son apparition courant janvier. Avec pour objectif : rivaliser avec Google dans la recherche documentaire multimedia, et se dédouaner de l'hégémonie américaine. Un concept repris il y a peu par le Japon, qui à son tour, a décidé de financer son propre moteur de recherche.