Stéphane Richard est également partie à l'assaut des offres illimitées sur smartphones, qu'il a qualifié de modèle tarifaire « rustique » et d'ajouter « il faut mettre en place un plan tarifaire pour garantir la qualité de service et rétablir une forme de logique économique sur une ressource rare, le spectre ».

Autre rupture, la présence de France Telecom dans le monde des contenus va être réorientée vers des partenariats sous de multiples formes, donc l'opérateur ne sera plus tout seul dans l'aventure. Il recherche ainsi un partenaire audiovisuel pour ses chaînes de télévisions, Orange Sport et Cinéma Séries. Ces deux offres ont cumulé 800 000 abonnés sur une base installée de 2,7 millions d'abonnés. Le directeur général a jugé que ces offres n'avaient pas permis le recrutement de nouveaux abonnés et l'incertitude juridique autour du modèle d'exclusivité ajoute à la volonté de réorienter sa stratégie des contenus.

Le service client va également évoluer vers un « coaching du numérique » pour accompagner les abonnés vers ces évolutions technologiques. Cette orientation ne sera pas uniquement propre à la France, mais le groupe entend le développer au niveau international. L'objectif est le recrutement de 100 millions d'abonnés d'ici 2015 sur l'ensemble des territoires couverts par France Telecom, soit 300 millions de clients ou « 5% de l'humanité » souligne en toute modestie Stéphane Richard.

Ce dernier doit maintenant expliquer et convaincre les salariés de l'opérateur historique sur son plan qui à la différence de ses prédécesseurs est sur 5 ans et non sur 3 ans. « Je ne changerais pas l'entreprise en 12 ou 18 mois, cela prendra du temps » a-t'il avertit. Rendez-vous est pris à la rentrée pour une journée avec les investisseurs et les analystes pour leur soumettre une évaluation comptable de « Conquêtes 2015 ».