Le DRH de France Télécom, Olivier Barberot, et les représentants des six organisations syndicales du groupe se sont rencontrés mardi 25 août pour parler de la souffrance au travail. Cet été, plusieurs suicides ont ébranlé le moral des salariés au sein de la société, notamment celui d'un cadre âgé de 51 ans, à la mi-juillet. Dans une lettre d'adieu, le salarié dénonce sans équivoque la pression et la surcharge de travail dont il est victime, et qui le poussent à passer à l'acte. Les syndicats se sont empressés d'envoyer un courrier à Didier Lombard, PDG de la société, en lui demandant de réagir au plus vite. Ce courrier - daté du 4 août - est resté sans réponse et sans accusé de réception. Une semaine plus tard, un salarié de Besançon, âgé de 27 ans, se suicidait aussi. Le 14 août, les syndicats indiquaient que « la direction avait enfin réagi ». Quatre axes de prévention La direction de France Telecom affirme être « pleinement consciente de la nécessité de renforcer la prévention des risques psycho -sociaux » et s'engage à développer quatre axes, qu'elle a présentés lors de la réunion de mardi. Elle souhaite ouvrir des négociations autour de l'accord interprofessionnel sur le stress, renforcer les équipes médicales et sociales, améliorer les moyens des ressources humaines de proximité et mettre sur pied des mesures d'accompagnement en cas d'évolution de l'organisation du groupe. Le DRH Olivier Barberot a également promis de redynamiser la communication entre direction, syndicats et salariés. Ils se réuniront une deuxième fois le 10 septembre prochain. Depuis deux ans, les suicides se sont multipliés au sein de France Telecom. L'Observatoire du stress et de la mobilité, créé en 2007 par les syndicats Sud-PTT et CFE-CGC/UNSA, estime qu'une vingtaine de salariés du groupe se sont suicidés au cours des 18 derniers mois [mise à jour].