Comment augmenter le débit à l'abonné sans réinventer la roue et sans investir un sou dans le réseau. C'est la question à laquelle Free semble répondre avec une technologie pompeusement baptisée F-ADSL et qui selon l'opérateur a permis d'atteindre des débits de 174 Mbit/s en voie descendante et de 18 Mbit/s en voie montante. Derrière le F-ADSL se cache en fait une technique familière des amateurs de routage IP, à savoir l'agrégation de liens ADSL2+. Pour atteindre les chiffres annoncés, Free n'a donc rien inventé, il s'est contenté d'agréger les débits de plusieurs liens ADSL2+. La démonstration a pour but de montrer que le réseau en cuivre dispose encore de capacités d'évolutions et qu'il n'est pas nécessaire d'investir dans de nouvelles technologies comme la fibre optique ou le VDSL2 pour amener de plus gros débits aux abonnés. Si l'opérateur alternatif précise dans son communiqué, qu'il n'envisage pas de déploiement commercial du F-ADSL pour le moment, il omet opportunément de préciser pourquoi :La ressource en nombre de paire de cuivre du réseau d'abonnés n'est pas inépuisable et le réseau actuel n'a pas été conçu pour que chaque foyer puisse disposer de 4 à 6 lignes de téléphone, un point qui serait nécessaire pour le "F-ADSL" .Or, on voit mal France Télécom investir dans l'accroissement de la ressource en cuivre de son réseau capillaire pour satisfaire Free. Ce n'est sans doute pas un hasard si tous les concurrents de Free s'intéressent au VDSL2...