Le conseil de Gartner pour utiliser plus efficacement des technologies déjà installées ? « Etablir des métriques strictes pour mesurer la valeur en termes métier, explique Dave Aron. C'est ce que font les DSI les plus avancés. » Ils doivent aussi sortir de leur sphère d'influence, et parler en termes métier avec le directeur financier et le directeur général. C'est ainsi qu'avec les outils de gouvernance appropriés, ils pourront piloter les projets en termes de risques. « Les DSI doivent se demander : quels risques y a-t-il si j'annule tel projet ? Quels risques y a-t-il si j'investis dans tel projet ? » SOA, virtualisation et cloud apportent une flexibilité bienvenue Pour Dave Aron, si les DSI mettent en place cette stratégie, tous les projets à long terme ne sont pas condamnés. On pense par exemple aux SOA (architectures orientées services), qui impliquent à la fois de la transformation du SI et une démarche transversale. « Les SOA sont toujours sur le radar des DSI, d'autant plus qu'elles n'impliquent pas nécessairement un projet d'un seul tenant, cela peut être fait de façon très modulaire. » En outre, remarque Dave Aron, « les SOA contiennent une promesse de flexibilité, d'agilité, tout comme la virtualisation et le 'cloud computing', ce qui rend ces technologies particulièrement intéressantes en ce moment ». Parmi les autres priorités des DSI listées par l'enquête de Gartner, on retrouve, principalement en France, d'ailleurs, la volonté d'améliorer la qualité du service rendu par l'IT. Ce qui dénote peut-être un léger manque de maturité sur les solutions orientées Itil (référentiel de bonnes pratiques), observe Dave Aron. La bonne nouvelle est que les DSI français devraient être un peu plus gâtés que leurs homologues étrangers. Gartner, qui a interviewé 16 entreprises françaises (totalisant 4 Md$ de dépenses informatiques), arrive à la conclusion qu'en France les budgets devraient connaître une légère augmentation, de 1,26% en moyenne.