Toujours selon l'analyste de Gartner, en fonction de la puissance du logiciel MDM, les services informatiques peuvent disposer d'une quantité d'options plus ou moins grande pour les aider à sécuriser les appareils mobiles sur des plateformes multiples, notamment des fonctions d'effacement des données à distance, le verrouillage à distance, l'activation d'un accès par mot de passe, le cryptage, l'authentification, la mise en place d'un pare-feu, un antivirus et le VPN mobile. Un bon logiciel de gestion de terminaux mobiles devrait aussi permettre aux services informatiques de surveiller si les utilisateurs n'installent que des logiciels autorisés, à mettre en oeuvre des systèmes de sauvegarde et de restauration des données et à effectuer la mise à jour - l'application de patchs - des logiciels présents sur les terminaux. Selon Phillip Redman, un bon MDM devrait aider les départements informatiques à segmenter l'accès aux données, pour déterminer que tel groupe d'utilisateurs peut accéder à tels types de données, de réseaux et d'applications, en fonction de leurs rôles et de leurs responsabilités au sein de l'entreprise. 

À l'inverse, le département informatique pourrait adopter une politique « ouverte » pour certains utilisateurs et leur laisser la responsabilité quasi totale de la gestion du terminal. Entre ces deux extrêmes, l'analyste estime que les services informatiques des entreprises doivent pouvoir partager la responsabilité de la gestion des terminaux, le département s'engageant par exemple à assurer le support pour l'email, le PIM ou le gestionnaire d'informations personnelles, la navigation web et la téléphonie, mais interdire le téléchargement d'applications tierces sans autorisation. Cela permettrait aux utilisateurs d'opter pour une plus grande variété de plateformes et d'appareils sans exposer le réseau de l'entreprise.

Selon l'analyste, les entreprises ne doivent pas considérer les logiciels de gestions de terminaux mobiles comme une solution qui leur permettra d'économiser de l'argent, mais plutôt comme un outil capable de faire en sorte que la multiplicité des plates-formes n'entrave pas la performance globale du réseau. « Pour l'instant, on ne voit pas beaucoup de retours sur investissement potentiel sur le MDM. Cela ressemble plus à une police d'assurance, » a déclaré Philip Redman. «Sans doute que vous n'aurez pas à l'utiliser très souvent. Mais, si vous l'utilisez, le MDM s'avérera vraiment très important. »