Quelques jours après Yahoo, c'est au tour du moteur de recherche Google de présenter ses résultats trimestriels dépassant toutes les prévisions.

Eric Schmidt, le PDG de Google, donne le ton en indiquant : « C'est un trimestre très fort » pour le moteur de recherche. En effet, le chiffre d'affaires profite très largement de l'augmentation des dépenses publicitaires en ligne, et bondit de 93 % par rapport à la même période de l'année précédente pour atteindre 1,26 Md$. La quasi-totalité du CA de Google provient de la réclame apparaissant soit sur le site éponyme, soit sur les sites partenaires avec lesquels le groupe se partage les revenus, via le réseau Adsense. Le premier réalise 52 % du CA global – 657 M$ – et progresse de 116 % sur un an, alors que l'écheveau des partenaires génère 584 M$, en augmentation de 75 %.

Avec un bénéfice net presque sextuplé en l'espace d'un an, « Google défie la logique de croissance des entreprises », selon Jordan Rohan, de l'institut RBC Capital Markets. Le moteur de recherche a ainsi vu son résultat net passer de 64 M$ au premier trimestre 2004 à 369,2 M$ pour ce début d'année. Pour le Eric Schmidt, son groupe a su « profiter pleinement de la croissance de la publicité en ligne [et a] bénéficié de douzaine de nouveaux produits ». Google a en effet multiplié les nouveautés tout au long de l'année, proposant, entre autres offres, un gestionnaire d'e-mails, un service de gestion de photos, un outil de cartographie, un logiciel de recherche pour disque dur ; certains bruits font même état d'un futur navigateur Internet… Le but – attirer sans cesse de nouveaux visiteurs et, consécutivement, séduire les annonceurs – est largement atteint : avec deux milliards de recherches effectuées pour le seul mois de mars 2005, Google dépasse allègrement son principal concurrent, Yahoo.

Côté en Bourse depuis août 2004 à une valeur de 85 $, le titre Google s'est envolé et culmine désormais autour de 220 $.