Pour Jean Dionis du Séjour « tout le monde avait le sentiment que la messe était dite. Mais les orateurs ont été contrariés par ce qu'il s'est passé à la CMP. De l'amertume a été ressentie après le rétablissement de la double peine. Cet accident parlementaire n'est donc pas qu'un hasard et reflète un malaise plus profond. Le gouvernement a trop écouté le monde de la culture. » Quant à la manoeuvre dilatoire des députés socialistes dénoncée par Frédéric Lefebvre, Jean Dionis du Séjour ne s'offusque pas : « L'UMP fait systématiquement cela. Où étaient les députés de l'UMP ce midi ? C'est plutôt bien joué de la part des socialistes et si cela permet de corriger, lors du réexamen du texte, deux ou trois positions maladroites, ce sera très bien. » Enfin, à gauche, le rejet du texte est largement apprécié. Martine Billard, députée des Verts, confie au MondeInformatique.fr une version des faits différente de celle présentée par Frédéric Lefebvre, absent de l'hémicycle lors du vote. « Christine Albanel parlait, parlait, comme si elle cherchait à gagner du temps pendant que des assistants essayaient de contacter les députés de droite pour qu'ils rejoignent leur siège. Puis il a bien fallu passer au vote. Des élus de gauche attendaient le débat suivant, ils sont alors entrés dans l'hémicycle et ont pris part au scrutin. L'UMP aurait pu faire pareil mais l'absence des élus de la majorité note en réalité un malaise sur la double peine. Christine Albanel n'a rien voulu entendre, a voulu aller jusqu'au bout et a fait naître un trouble dans ses propres rangs. »