Selon l'office européen de statistiques Eurostat, en 2006, 34 millions de personnes titulaires d'un diplôme de troisième cycle occupaient des postes en sciences et technologies. C'est à Chypre et en Pologne que le nombre de jeunes travailleurs qualifiés a augmenté le plus rapidement. Dans ces deux pays, les profils hautement qualifiés âgés de 25 à 34 ans représentent plus de 40% des salariés des TIC et enregistrent le taux de croissance annuel moyen le plus élevé (6%). Pour l'office européen, ce dynamisme résulte d'actions de promotion qui ont encouragé les jeunes à s'engager dans les filières sciences et technologies. A l'inverse, la Norvège et l'Islande affichent une baisse notable des compétences hautement diplômées 23 millions de compétences dans des filières scientifiques L'office européen indique également qu'en termes absolus, la moitié des travailleurs hautement qualifiés en sciences et technologies exerçant des professions intellectuelles ou scientifiques, et presque 60% de ceux qui exercent dans des filières intermédiaires, se concentrent dans quatre pays de l'Union : l'Allemagne, la France, l'Espagne et le Royaume-Uni. Ainsi, en 2006, plus de 23 millions de profils hautement qualifiés dans les 27 pays de l'Union européenne étaient employées dans des filières intellectuelles et scientifiques, ce qui correspond à près de 70% de la population en sciences et technologies. Si la Norvège fait encore une fois exception (avec 60% de profils hautement qualifiés dans des professions intermédiaires), la Roumanie a employé quelque 827 000 personnes dans le domaine des sciences et des technologies en 2006, soit presque 87% des salariés des TIC. En Irlande et en Pologne, la proportion de scientifiques était également supérieur à 80%. Reste la part des scientifiques et des ingénieurs diffère largement selon les pays de l'UE : en Irlande, en Finlande et en Suisse, plus de la moitié des profils hautement qualifiés sont des scientifiques et des ingénieurs, conséquence directe des efforts déployés dans ces pays pour attirer des étrangers. A l'inverse, en Bulgarie et au Luxembourg, la part des scientifiques et ingénieurs est inférieure à 30%.