A en croire Daniel Chaffraix, président d'IBM France, l'entreprise de demain sera « avide de changement, innovante et avant-gardiste dans son approche client, révolutionnaire par nature, intégrée à l'échelle mondiale et authentique et responsable ». Telles sont les principales conclusions d'une étude menée par IBM auprès de 1 130 dirigeants d'entreprise (dont 95% interrogés en face à face par le management d'IBM), dévoilée ce matin par Big Blue. Si l'étude ne fait a priori que confirmer la façon dont les chefs d'entreprise se voient - des capitaines visionnaires, parés pour le changement, éthiquement et socialement responsables -, la comparaison avec l'édition 2006 de cette « Global CEO Study » laisse apparaître des évolutions étonnantes. Ainsi, il y a deux ans, la priorité était de s'adapter au marché. « Aujourd'hui, note Raphaël Capelli, vice-président France de Global Business Service (la branche conseil et services d'IBM), il y a plusieurs lignes sur l'agenda, plusieurs priorités avec des poids comparables. » Proportionnellement moins de PDG confiants face à la nécessité de changer La première priorité est de s'adapter au changement. Qu'il s'agisse de faire évoluer le modèle économique, de s'attaquer aux pays émergents ou de s'ouvrir à une nouvelle catégorie de consommateurs très Web 2.0, 83% des dirigeants interviewés disent attendre « des changements substantiels » dans les trois ans à venir. Ils n'étaient que 65% dans l'enquête précédente. En revanche, le fossé se creuse entre ceux qui pensent pouvoir s'adapter au changement et les autres. En 2006, l'écart était de 8%.