Avec les débouchés de la 3D dans l'industrie automobile, dans l'aménagement du territoire et l'architecture, mais aussi, plus classique, dans l'animation numérique, le cinéma et la télévision (VFX), le salon Imagina qui s'est tenu du 31 janvier au 2 février sur le rocher de Monaco a fait le plein d'un nouveau mélange d'exposants, de visiteurs, de conférenciers... et d'acheteurs. L'objectif du changement de cap donné à cette 25e édition du rendez-vous monégasque étant d'en faire un rendez-vous du marché de la 3D (de la pré-production jusqu'à la post-production) et de ses applications métiers. Une des nouveautés de l'édition 2007 est la focalisation sur les apports de la visualisation et simulation 3D au secteur de l'automobile, avec la participation, notamment, de Renault, Virtools, Autodesk et Oktal (spécialiste de la simulation en réalité virtuelle, pour les études techniques et la formation, implanté sur trois sites à Toulouse, Paris et Aix-en-Provence). Le milieu du BTP (les grands projets) et de l'architecture (bâtiments et paysage) y trouve aussi une plateforme d'échanges avec des délégations venues de toute l'Europe. Un second souffle Lancé l'an dernier, le Forum européen de la Visualisation 3D qui occupe une bonne partie des trois journées d'Imagina 2007, donne ainsi un second souffle à ce salon qui vient de traverser une période de crise. L'Ina (Institut national de l'audiovisuel) s'étant désengagé après l'édition 2000. Le monde des loisirs, et surtout l'industrie des jeux vidéo, forte d'un marché estimé à 24 milliards de dollars (20 millions d'abonnés aux jeux en ligne en 2005), ne sont pas délaissés par ailleurs. D'autant plus que la relève est assurée, comme en témoigne, également, du fait de l'attrait de la diversification des débouchés, la forte représentation des écoles et instituts de formation à cette manifestation annuelle. Sachant que pour ces écoles, une partie minoritaire de leurs « promos » trouve employeurs dans les secteurs utilisateurs de 3D les plus divers. La France reste, de fait, un des territoires de prédilection - et d'exportation - des créateurs d'images, avec de plus, désormais, deux pôles de compétitivité (Cap Digital en Ile-de-France, 30 000 emplois directs annoncés, et Lyon Game).