Non contente d'ouvrir bientôt une ambassade sur Second Life, la Suède voudrait taxer les plus gros revenus de l'univers virtuel. L'AFP a interrogé Dag Hardysson, chef de la section Internet du service des Impôts suédois : « Nous ne sommes pas intéressés par les joueurs ordinaires, soit les 99% qui jouent pour le plaisir, mais par ceux qui passent [de l'argent] du monde virtuel au vrai monde". La monnaie virtuelle de Second Life, le Liden dollar, est en effet convertible en dollars américains. Le taux de conversion fluctue en temps réel. Plusieurs centaines de membres de la communauté virtuelle vivent des revenus tirés de Second Life. Certains ont même amassé un pécule, comme Anshe Chung, promoteur virtuel sino-allemande, dont le patrimoine virtuel est estimé à plus d'un million de dollars. Seraient considérés comme imposables, tous les avatars qui font des plus values en acquérant un objet puis en le revendant plus cher. Mais pas avant deux ou trois ans : « il y a très peu de monde en Suède qui gagne beaucoup d'argent de cette façon. Mais le marché va grandir et nous allons voir comment cela se déroule". Reste encore à développer les outils techniques pour imposer ces avatars.