Dominique de Villepin a annoncé de nouvelles mesures pour relancer l'emploi dans un contexte économique préoccupant : l'Insee annonce une croissance zéro et souligne que les ménages sont de plus en plus nombreux à penser qu'il est inopportun de faire des achats importants. A un mois de Noël, c'est une mauvaise nouvelle pour les entreprises spécialisées dans le matériel informatique. Autre motif d'inquiétude : en dépit des départs en retraite liés au papy-boom et de la bonne santé affichée des SSII (CA en croissance et poursuite du recrutement en 2007), environ 40 000 informaticiens sont toujours au chômage. Quid de la mobilité géographique dans l'informatique ? Or, le chef du gouvernement a annoncé que toute personne inscrite à l'ANPE acceptant de travailler à plus de 200 km de chez elle, recevra 2 000E en 2007 (contre 1 500E actuellement). Quelle catégorie d'informaticiens sera concernée par cette proposition ? A priori, seuls les Bac+2 ou les seniors qui ne sont plus en poste pourraient y être sensibles, puisque dans le contexte de reprise économique sur le secteur, les jeunes diplômés à Bac+5 et les ingénieurs expérimentés sont en poste. Mais il est également à noter que les informaticiens ont identifié depuis longtemps les quatre régions qui concentrent 80% de l'emploi en informatique : IDF, Paca, Midi-Pyrénées et Rhône-Alpes. La prime à la mobilité, poussera-t-elle les derniers aficionados à une région à en faire leur deuil au motif d'un emploi pour 500E de plus ? Il semble que non, car le problème réside plutôt dans le fait que l'emploi profite surtout à ceux qui sont en poste. Et la question serait plutôt de savoir quelle double réponse apporter aux informaticiens spécialisés dans des technologies jugées dépassées, et aux entreprises qui ne les embauchent pas. La formation semble aujourd'hui être la seule. Prime de mobilité, ou pas.