Infor poursuit la validation de son modèle économique : croissance externe et R&D autour des offres acquises. Ce qui semble, pour l'instant, lui réussir. A l'issue de son exercice fiscal échu fin mai, l'éditeur américain de logiciels de gestion totalise 2 200 nouveaux clients sur une base installée globale de 70 000 entreprises. Son chiffre d'affaires s'élève à 2,3 Md$ (environ 100 M€ en France selon les estimations). Toutefois, cet éditeur non coté, détenu par l'investisseur Golden Gate Capital, ne publie pas le détail de son exercice fiscal et n'indique donc pas sa rentabilité. Infor s'est construit par croissance externe, faisant entrer dans son portefeuille d'applications plus de trente éditeurs depuis 2002. Dans le secteur des ERP (progiciels de gestion intégrés), il se place parmi les quatre premiers fournisseurs mondiaux (loin derrière SAP et Oracle mais sans doute devant Microsoft). 3 700 clients sous maintenance en France « En France, nous avons au moins 7 ou 8 cultures d'entreprise différentes qu'il a fallu harmoniser », rappelle Benoît de la Tour, directeur général de la filiale. Outre les ERP de SSA Global (BPCS, Baan), Mapics et Symix, conçus pour l'industrie, Infor a également repris des solutions pour la gestion financière (Extensity, Systems Union...), les ressources humaines (Anaël), le suivi des actifs (Datastream), la relation client (Epiphany) et la gestion logistique, tant pour l'exécution -entrepôt/transport- que pour la planification (avec l'offre Adage d'Agilisys/SCT). Infor France compte 3 700 clients sous contrat de maintenance. « Nous dépassons 94% de taux de rétention de notre base », indique Benoît de la Tour. Une équipe a été spécialement mise sur pied pour suivre le renouvellement de ces contrats qui pèsent 50% du chiffre d'affaires (le reste se répartit de façon égale entre ventes de licences et de services). Cette équipe va approcher les 1 100 autres entreprises françaises qui utilisent sans maintenance un logiciel Infor. Avec autant de produits différents au catalogue, le rôle du support technique est primordial. « Nous avons créé un premier niveau centralisé et gratuit, réduit le temps de traitement des incidents, mis en place des procédures d'escalade », énumère le directeur général qui précise que le support de la solution EAM (gestion d'actifs, offre Datastream) est pris en charge par la France. Une poussée sur Anaël et sur le SaaS