La nouvelle n'aurait pas pu plus mal ou bien tomber, selon le point de vue que l'on prend. Il ne reste en effet plus que 24 heures ouvrées avant l'arrêt de la commercialisation officielle de Windows XP - à noter que son support est en revanche prolongé jusqu'en 2014. Cet OS était déjà impossible à obtenir en préchargement sur les machines grand public (voir notre enquête : Acheter un PC sous XP : le parcours du combattant). Faute de concurrent d'envergure, c'est bien XP - et ses qualités - qui empêche Vista de connaître le succès espéré et de faire oublier ses défauts. Le directeur de l'organisation et des systèmes d'information de Bouygues Immobilier nous confiait ainsi récemment qu'il ne souhaitait pas faire migrer vers Vista parce que XP lui convient parfaitement et que le passage à Vista, lui, l'aurait contraint à renouveler une bonne partie de son parc. Microsoft avait abusivement qualifié un chipset Intel de « Vista capable » Microsoft France a de son côté dépêché Nicolas Mirail, chef produit de Vista, pour prêcher la bonne parole dès lundi 30 juin sur les derniers progrès de Vista. Il aura la difficile mission de retourner des médias qui ne voient pas une journée sans une étude ou une information qui montre le désamour croissant des entreprises pour Vista. Et conseille d'attendre Windows 7, prévu en 2010. Chez Microsoft, on doit aussi trouver la réticence d'Intel à s'équiper en interne d'autant plus mal venue que l'éditeur est en butte à des poursuites judiciaires pour avoir, semble-t-il, rendu service à Intel en estampillant "Vista capable" les micros équipés de puces graphiques Intel 915. Or, ce 915 affiche visiblement des performances insuffisantes pour répondre aux besoins de Vista.