Hier soir, comme attendu, Paul Otellini, le PDG d'Intel, a annoncé à ses salariés qu'il prévoyait de supprimer 10 500 postes d'ici à la mi-2007, soit 10% de son effectif qui atteint 102 500 personnes. « Bien que difficiles, ces actions sont indispensables pour qu'Intel soit une société plus souple et plus efficace à l'avenir », a-t-il déclaré. Il n'a pas précisé quel serait l'impact de cette décision sur les effectifs européens. En France (120 collaborateurs), on estime qu'il pourrait être proportionnel à ce qui est prévu sur le plan mondial. Une dizaine de postes pourraient être touchés. Des négociations sont déjà en cours dans le cadre de ces restructurations. « Nous travaillons sur des reclassements internes, explique le porte-parole d'Intel France, aucun licenciement n'est engagé. » Ces baisses d'effectifs devraient coûter 200 millions de dollars à Intel. Elles s'inscrivent dans un vaste plan de restructuration qui doit faire économiser à l'Américain 2 milliards de dollars en 2007 et 3 milliards l'année suivante. Ce plan fait suite aux résultats de l'audit lancé au printemps dernier par Paul Otellini sur l'activité d'Intel en vue d'améliorer sa compétitivité. Il s'est déjà traduit par le licenciement de 1000 cadres dirigeants qui a été annoncé en juillet (inclus dans les 10 500 suppressions de postes) et par la vente des divisions XScale (1400 personnes) en juin et Icon (signalisation électronique, 600 personnes) en août. L'objectif d'Intel est de baisser ses effectifs à hauteur de 95 000 personnes à la fin de l'année. 3000 postes supplémentaires seront supprimés en 2007, touchant l'encadrement, les activités industrielles, la fabrication, le design des produits et le marketing. « Intel estime que ses équipes marketing sont trop importantes. Elles vont être réduites notamment au profit d'un renforcement des forces de vente. En France, plusieurs personnes se sont déjà vues proposer de rejoindre cette activité commerciale afin d'amplifier notre présence sur le terrain ».