(Source EuroTMT ) Aux Etats-Unis, le président d'AT&T indiquait que 40 % de la bande passante dédiée aux données était utilisée par les possesseurs d'iPhone, alors que ces derniers ne représentent que 3 % du parc d'abonnés. Cette demande en bande passante augmenterait actuellement, toujours selon AT&T, de 5000 % par an ! Ce chiffre est difficilement vérifiable, mais il donne l'ampleur du phénomène. Un phénomène qui s'est traduit par de sérieux dysfonctionnements du réseau britannique d'O2, notamment à Londres, en décembre dernier. Des investissements indispensables pour accompagner l'évolution des usages Ce contexte préoccupe également Michel Combes, le directeur général de Vodafone pour l'Europe. Chez cet opérateur mobile, 70 % du trafic est issu des données alors que les possesseurs de smartphones ne représentent que 20 % de sa base d'abonnés. En conséquence de quoi, Vodafone assure avoir investi plus de 10 milliards d'euros en Europe pour soutenir l'explosion du trafic de données sur ses réseaux. Ceci dit, Frank Esser, PDG de SFR, pense que c'est surtout la vidéo qui poserait réellement problème. « Le trafic vidéo va être multiplié par dix dans les cinq ans qui viennent » estimait Frank Esser, lors de la conférence DigiWorld de l'Idate fin 2009, à rapprocher d'un trafic de données ayant quadruplé, l'an dernier, chez SFR. Mais le plus structurant dans ce phénomène réside dans la déconnexion entre la consommation de bande passante et le chiffre d'affaires généré par une base d'abonnés encore très minoritaire. Ceci se déroulant dans un contexte où les revenus générés par la voix sont en déclin. Photo : Michel Combes, le directeur général de Vodafone pour l'Europe.