Moins de deux jours après l'ouverture des réservations pour les noms de domaines en .eu, plus de 100 000 demandes ont été enregistrées par l'organisme idoine, l'EURid (European Registry of Internet Domain Names), dont 80 000 au cours de la première heure. En tête des noms de domaines demandés, le charnel et lucratif sex.eu devance hotel.eu. Suivent, avec environ le même nombre de réservation les noms travel, et jobs. On trouve ensuite casino.eu, poker.eu, golf.eu puis business.eu. Porn.eu n'arrive qu'en douzième position. Plus du tiers des demandes proviennent d'Allemagne - 34,89 % - la France et les Pays-Bas se talonnant pour la deuxième place avec respectivement 12,5 et 12,3 % des réservations. Les réservations sont ouvertes dans un premier temps aux titulaires de marques nationales ou communautaires enregistrées et aux organismes publics. A partir du 7 avril, tous les Européens pourront à leur tour déposer leurs demandes. Pour éviter le cybersquatting, les demandes déposées avant le 7 avril seront examinées pour vérifier qu'elles respectent les règles édictées et que le requérant possède effectivement le droit d'exploiter le nom souhaité. Dans le souci de minimiser les risques de cybersquatting, la Commission européenne avait pris les devants au mois d'octobre en bloquant 1400 noms de domaines liés à des concepts géographiques. En s'entourant de règles strictes, l'EURid pourra peut-être éviter de grossir le chiffre des noms de domaines enregistrés à partir de données fausses. Dans un rapport publié par le GAO (Government Accountability Office), un organisme d'audit dépendant du Congrès américain, on apprend ainsi que 2,3 millions de noms de domaines ont été enregistrés à partir de données incomplètes ou fausses auprès de l'Icann (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers).