Internet est un nouvel espace de diffusion pour le 7e art. Une étude du bureau Gfk/NPA Conseil publiée le 23 mai révèle que 867 films (hors films X) sont désormais disponibles en VOD(Video on demand) sur les sites français. Ce chiffre représente 30% des programmes payants accessibles sur le web, un pourcentage provisoire si on considère que le catalogue de films s'enrichit d'environ 100 titres par mois. Huit sites ont été pris en compte pour ce calcul : Arte Vod, Canalplay, France Television vod, M6video, TF1vision, TPSvod, Virginmega, Wanadoo 24/24 vidéo. Le développement exponentiel de ce mode de consommation de cinéma pourrait à terme menacer la survie des vidéo clubs dont les catalogues sont souvent plus maigres que l'offre en ligne et qui imposent une contrainte matérielle que la VOD ne connaît pas. Les données Gfk montrent que, tant en terme de genre que de provenance, l'offre de film sur Internet est représentative de la demande mais diversifiée. Si la moitié des films en VOD sont des comédies ou des comédies dramatiques, une part importante est faite aux films d'action (environ 15%), aux policiers (12%) ou aux films d'horreur et de science fiction (plus de 10%). Les productions nord-américaines représentent 42% du catalogue, les françaises 37%, les européennes 9% et les asiatiques 8%. Une charte pour le cinéma en ligne La mise en ligne de films ayant fait l'objet d'une exploitation en salle est donc une véritable aubaine pour l'économie du cinéma mais, qui pour être bénéfique, doit être régulée. Le 59e festival de Cannes a permis cette mise au point puisqu'une charte européenne du cinéma en ligne a été signée entre les professionnels du cinéma et les fournisseurs de services Internet et les opérateurs de télécommunications de l'Union européenne et des Etats-Unis. Le texte énonce quatre éléments indispensables à l'essor du cinéma en ligne : un large éventail de films attrayants, des services en ligne conviviaux, une protection adéquate des droits d'auteur et une coopération étroite dans la lutte contre la piraterie. « Les services en ligne faciliteront considérablement l'accès au cinéma européen dans toute sa diversité et favoriseront sa diffusion dans l'Union européenne et sur les marchés internationaux », se félicite Viviane Reding, chargée de la Société de l'information et des Médias à la Commission européenne.