Sun va-t-il passer Java en Open Source ? Cette fois-ci, la question n'est plus de savoir si oui ou non, mais comment, c'est ce qu'a déclaré Richard Green le nouveau responsable logiciel Sun lors de la séance d'ouverture de JavaOne. Aucune date n'a été avancée, certains problèmes doivent être tout d'abord résolus : modèles de licence, éviter les divergences. Si l'on reprend la définition de l'Open Source, la licence doit permettre une libre redistribution, le code source doit être disponible et les travaux dérivés doivent être possibles. C'est sur ce dernier point que Sun accroche. Poussé par la communauté à libérer Java, Sun aimerait bien garder le contrôle de son langage, pour éviter les forks, ces sous-projets divergents qui peuvent mettre en péril la compatibilité du langage. Mais surtout, c'est la crainte de voir le code source de Java repris par ses concurrents, IBM et Microsoft pour renforcer leurs offres respectives. Le sujet revient régulièrement sur le tapis. En mars 2004, Eric Raymond, appuyé par IBM pressaient Sun de libérer son langage. Sans succès. Sun évoquait alors déjà les problèmes d'incompatibilité que cela pourrait engendrer. L'enjeu d'un Java en Open Source est aujourd'hui la possibilité d'inclure une JVM dans une distribution Linux. Les conditions d'utilisation de Java sont si restrictives qu'une distribution Linux aujourd'hui ne peut pas inclure de binaires Java. Pour répondre à cette demande, Sun a annoncé lors de JavaOne une nouvelle licence Java, Distribution License for Java (DLJ) et des accords avec les distributions Ubuntu et Debian offrant la possibilité de distribuer le JDK avec ces distributions. Pour la libération de Java, Sun n'avance encore aucune date et voudrait résoudre le comment. Mais la position de Sun a changé et le processus est en cours.