Le Parlement européen vient de trancher. Désormais, tous les organismes publics de l'Union Européenne devront s'approvisionner en matériels de bureau au logo Energy Star. Pour Nikolaos Vakalis, le député européen qui a mené les débats : « Cette régulation nous donne l'occasion parfaite pour introduire une nouveauté : pour la première fois dans l'histoire de l'Union Européenne, des spécifications communes pour des économies d'énergie vont s'appliquer à tous les Etats membres et à toutes les institutions Européennes. » Un résultat qui n'avait effectivement pas été obtenu malgré deux chocs pétroliers et une Communauté européenne beaucoup plus étroite. Au delà du simple exploit de normalisation, cette nouvelle loi formalise un engagement signé entre l'Europe et les Etats-Unis en décembre dernier pour renouveler le label Energy Star pour les cinq années à venir et en accroître encore les préconisations. Le but étant d'économiser en trois ans en Europe jusqu'à 30 terawatts-heures d'électricité, soit l'équivalent de la consommation électrique annuelle de la Hongrie. Cette norme de qualité environnementale a en effet été créée en 1992 par l'agence fédérale américaine pour l'environnement (EPA) pour faire baisser la consommation énergétique des appareils électriques. Elle a ensuite été adoptée conjointement par l'Union européenne et les Etats-Unis en 2003 et s'est étendue au monde du travail. Une base de données d'entreprises a été créée au fur et à mesure que les entreprises adoptaient ce logo. Elle comprend aujourd'hui 17 fabricants de portables, 18 fabricants de postes de travails, 15 fabricants d'imprimantes et quatre fabricants de scanners. Alors que la version 4.0 de cette norme devra s'appliquer dès la fin juillet aux ordinateurs de bureau, l'EPA réfléchit actuellement à une nouvelle déclinaison pour les salles de serveurs.