La virtualisation s'apprête à prendre un peu plus de place dans les postes de travail et à bénéficier de nouvelles optimisations au sein des serveurs. Elle est au menu de la version 2.0 de la spécification PCI Express qui sera finalisée d'ici deux mois. La version 2.0 de la spécification PCI Express intègre en effet une « suite de spécifications qui doivent permettre de virtualiser et partager des interfaces d'entrée/sortie». Ces spécifications sont au nombre de trois : Address Translation Services (ATS), Signe Root IOV et Multi-Root IOV. ATS définit les transactions supportées par les composants PCI Express pour l'échange de données en environnement virtuel. Single Root IOV permet la virtualisation des interfaces PCI Express d'entrée-sortie sur un poste de travail ou un serveur isolé. Les interfaces virtualisées peuvent, sans intermédiaire, agir sur la mémoire ou encore les interruptions des machines virtuelles qui les utilisent. Multi-Root IOV permet d'étendre ces possibilités à des ensembles de plusieurs interfaces d'entrées sorties partagées, via un commutateur spécifique, par plusieurs machines virtuelles installées sur plusieurs hôtes distincts. Ces mécanismes de virtualisation des entrées-sorties doivent notamment permettre de réduire la charge processeur liée au partage des entrées-sorties entre plusieurs machines virtuelles. En cela, ils viennent compléter les dispositifs de support matériel de la virtualisation intégrés par Intel et AMD à leurs processeurs. La virtualisation des entrées-sorties doit en outre permettre d'optimiser leur utilisation ainsi que la répartition de charge. La version 2.0 de la spécification PCI Express prévoit par ailleurs de porter la bande passante de l'interface à environ 500 Mo/s contre 250 Mo/s actuellement. Les interfaces PCI Express pourront en outre être connectées à une carte mère via un câble d'une longueur maximale de 10 mètres pour un débit maximum de 2,5 Gb/s. Enfin, PCI Express 2.0 devrait introduire le support de cartes graphiques nécessitant jusqu'à 300 W d'électricité pour fonctionner, contre un maximum de 150 W aujourd'hui.