L'industrie du luxe poursuit sa croisade contre la vente de contrefaçons en ligne. Après LVMH, c'est au tour de L'Oréal, n°1 du cosmétique, d'assigner le site d'enchères en ligne eBay en justice, pour « contrefaçon de flacons de parfum ». L'information a été révélée samedi 8 septembre par le quotidien Libération qui explique que la société de cosmétique a déposé une assignation en août dans cinq pays (Allemagne, France, Angleterre, Espagne et Belgique) après plusieurs mois de négociations entre les deux parties. En vain. L'information a été confirmée par un porte-parole du groupe à l'AFP. Interviewé par le quotidien, José Monteiro, directeur des marques de L'Oréal, explique qu'« eBay, en n'empêchant pas la ventes de ces produits, se rend coupable de fautes et de négligences et ce d'autant plus que des solutions existent ». Il parle également de « plusieurs millions d'euros » de préjudice. Il pointe également du doigt les procédures de filtrage appliquées a posteriori par le n°1 des enchères en ligne. Un système - jugé à retardement - également adopté par Google et son service de vidéos en ligne, qui avait notamment suscité l'ire de Jean-Français Lepetit (Flach Film), producteur du film « Le monde selon Bush ». En novembre 2006, ce dernier assignait Google France pour contrefaçon et parasitisme pour avoir distribué sans autorisation et gratuitement le film dans sa totalité sur Google vidéo. De son côté, eBay se défend dans Libération en mettant en avant les exigences trop contraignantes de L'Oréal : « On ne peut pas accepter de fermer des catégories entières, sous prétexte qu'il circule quelques sacs ou parfums contrefaits ». Après avoir admis que la vente de contrefaçons nuit également « à notre image et à la confiance de nos usagers ».