La Conférence des grandes écoles (CGE) a fait part à Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, de ses observations sur le projet d'arrêté relatif au diplôme de master et suggère des modifications au texte. S'agissant des « masters professionnels » et « masters recherche », la CGE approuve l'idée de supprimer la distinction entre ces deux voies, « tous les diplômés de masters devant bénéficier des meilleures chances d'insertion professionnelle, qu'ils envisagent une formation doctorale, la poursuite d'études, l'entrée immédiate dans la vie professionnelle ou tout autre projet personnel ». Dans cet esprit, la CGE désapprouve les articles du projet qui laissent subsister un profond clivage entre plusieurs types de cursus de finalités différentes. Par ailleurs, La CGE demande que l'interdiction aux établissements autres que les EPSCP ((Etablissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel) et les EPCS (Etablissement public de coopération scientifique) de délivrer le master autrement que conjointement avec des EPSCP et des EPCS, soit levée. Tout établissement délivrant un diplôme conférant le grade de master doit ainsi être autorisé à solliciter une habilitation. Enfin, l'Etat français revendique le monopole du mot « master » alors qu'il est en usage libre sur la scène internationale. La CGE estime que l'appellation « diplôme national de master » éviterait cette revendication d'exclusivité qui n'empêchera jamais, par exemple, qu'un établissement étranger propose des masters sur le territoire français.