(Source EuroTMT) Le règlement actuel se termine en juin 2012 et la commission européenne doit proposer un nouveau texte d'ici à la fin du premier semestre 2011. Mais l'objectif de la commissaire européenne est déjà largement connu. Elle entend faire disparaître la différence entre les tarifs domestiques et les tarifs d'itinérance intra-européenne en 2015.

Neelie Kroes l'a d'ailleurs rappelé, mercredi, en jugeant que « l'existence de disparités excessives entre les tarifs nationaux et les tarifs d'itinérance n'est pas acceptable dans un véritable marché unique européen ». Un point de vue justifié par le rapport réalisé sur le roaming par le BEREC, le club des régulateurs télécoms européens, rendu public lui-aussi mercredi.

Pour rappel, le plafond tarifaire pour les appels émis en roaming est de 0,39 €  par minute depuis le 1er juillet dernier. Or, le prix d'une communication mobile domestique varie entre 0,032 €  (en Lituanie) et 0,174 € (aux Pays-Bas). Et la moyenne européenne est de 0,097 €. Une différence que les seuls coûts attribuables au roaming ne peuvent pas expliquer. En revanche, la situation semble meilleure pour le tarif du SMS en roaming, dont le plafond a été fixé à 0,11 €, proche du tarif domestique européen le plus élevé.

Le discours et la méthode


Reste le plus dur à faire : savoir comment s'y prendre pour réduire l'écart entre les tarifs domestiques et les tarifs en itinérance. Car, à lire le rapport du BEREC, il existe différentes solutions pour réduire l'écart, sans qu'aucune ne paraisse totalement satisfaisante. Une chose semble sûre : la politique d'imposer un plafond tarifaire aux tarifs de détail a eu pour seul effet de baisser effectivement les tarifs du roaming, mais n'a pas permis de créer de concurrence sur ce marché.

Une situation qui peut certainement s'expliquer par le fait que les abonnés « grand public » voyagent assez peu et ne considèrent pas ce sujet comme une priorité, alors que les professionnels « gros consommateurs » de roaming ont eux la capacité de négocier des tarifs bien plus favorables avec leur opérateur.

Comme le rappelle la commission, les tarifs effectifs demeurent en effet très proches des plafonds. Si les revenus tirés du roaming constituent une faible partie des revenus des opérateurs mobiles européens (en moyenne 4,2 % en 2009 selon le rapport du BEREC), ils dégagent des marges élevées que les opérateurs ne sont certainement pas prêts de sacrifier, alors que leur rentabilité est déjà sous pression en raison de la baisse d'autres tarifs réglementés tels que la terminaison d'appel mobile.