Le dégroupage en France a poursuivi sa progression au troisième trimestre 2005, quoi qu'à un rythme ralenti par rapport à l'année écoulée. Le nombre de lignes dégroupées actives en France a certes progressé de près de 140% en un an, mais la croissance d'un trimestre sur l'autre plafonne à 7,75% % contre 14,38 % au trimestre précédent et 28,04% pour le trimestre clos en avril.

En fait la croissance du dégroupage partiel est quasiment à l'arrêt avec un maigre 3,67% de croissance par rapport au trimestre antérieur et le marché ne progresse que grâce au dynamisme du dégroupage total dont la base installée a bondi de 40,85% en trois mois (+600% en un an).

La tendance au tassement des livraisons, si elle devait se confirmer, n'augure rien de bon pour les opérateurs alternatifs. Elle pourrait aussi montrer les limites d'une stratégie de concurrence à outrance centrée sur les grandes agglomérations, alors que c'est plutôt en périphérie des villes et dans les centres urbains de taille moyenne de province que semble se situer le réservoir de croissance de l'ADSL. Le taux d'équipement y est en effet pour l'instant très inférieur à celui des grandes agglomérations et l'ADSL n'y encontre pas la concurrence accrue des câblo-opérateurs, qui, de plus en plus, utilisent leur infrastructure pour offrir des services de triple-play à leurs abonnés.