Après une année 2021 chargée et un premier trimestre riche en premiers enseignements ; il est l’heure d’acter sur les priorités des entreprises pour 2022, les problématiques auxquelles elles doivent faire face et les opportunités qui s’offrent à chaque dirigeant de pérenniser son activité, a minima en la protégeant des failles de données. Cela ne concerne pas que le choix des solutions de sécurité mais également celle de la gouvernance à adopter pour protéger l’intelligence et l’histoire de l’entreprise. Pour ce faire, il est indispensable d’envisager la mise en place d’un plan de reprise d’activité adapté.

Faire face aux nouveaux modes de travail et à leur pérennité

Il serait insensé de ne pas citer un paramètre qui a fortement changé la donne en matière de gouvernance de la donnée : le fonctionnement à distance et en mode hybride. L'accélération massive du déploiement du télétravail partiel ou total observée au cours de ces deux dernières années a considérablement fait évoluer le paysage des menaces, avec une augmentation sans cesse croissante des cyberattaques et des victimes. Et cela ne devrait pas changer de sitôt : le retour à un mode de travail semblable à 2019 ne se profile pas. Pour cette raison, en 2022, il est aisé de prédire que la cybercriminalité, et la menace des ransomwares en particulier, sera toujours un défi majeur pour les entreprises. La protection de leurs environnements informatiques en constante évolution doit être la priorité.

Au regard du nombre croissant de télétravailleurs et des applicatifs déployés, il est plus facile pour les cybercriminels de trouver de nouvelles cibles et de pénétrer les réseaux informatiques des organisations. Si ce n'est déjà le cas, les entreprises doivent avoir une vision précise de la stratégie de protection optimale de leurs données et la comparer avec ce qui est réellement mis en place afin de l’améliorer sans attendre. Néanmoins, l'un des plus grands défis du moment est que les budgets ne sont plus aussi importants qu’auparavant. Ainsi en 2022, les chefs d'entreprise et les responsables informatiques devront prioriser les investissements.

Surmonter l'obstacle des financements diminués

Historiquement, les projets cybersécurité n'ont pas toujours été aussi prioritaires qu’ils auraient dû l’être, et 2022 doit être l’année de la prise d’action, car chacun est désormais éveillé aux risques cybers qui le menace. Il est toutefois essentiel de penser les budgets à l’aune des très nombreux défis auxquels les entreprises font face : transformation numérique, cybersécurité, intégration de nouvelles technologies d’analyses, démultiplication des applicatifs, etc. Pour cela, il est temps de penser de prioriser.

Les entreprises chercheront à faire des investissements technologiques plus intelligents en 2022, car les budgets sont plus serrés face aux nombreux chantiers en cours et à venir. Il est extrêmement important pour chaque entreprise de nouer de nouvelles relations avec les clients pour continuer à générer des revenus, mais le faire avec succès alors que les revenus de leurs clients subissent l’impact de la pandémie est un nouveau paramètre à prendre en compte. Les grands contrats pluriannuels et les « big deals » connus avant la pandémie ne sont forcément légions car chacun, à son niveau, est plus attentif que jamais aux dépenses et surtout aux postes concernés.

Un nouvel horizon technologique et économique

L’une des solutions que l’on peut entrevoir consiste à réduire le nombre total de fournisseurs avec lesquels l’entreprise travaille afin de réduire les coûts. Aussi, il devient primordial de cherche des solutions et des partenaires, notamment technologiques, plus complètes et englobantes. Le changement de modèle d’investissement est aussi important : le paiement à l’usage se démocratise vraiment aujourd’hui et c’est là une opportunité à saisir pour l’ensemble des acteurs, éditeurs, clients, partenaires, etc. Ce modèle a déjà largement fait ses preuves du côté du grand public, à l’instar des plateformes de streaming vidéo illimitée. Et il est temps que le monde professionnel s’y mette, et ce alors que les experts d’IDC prédisent que 53 % des revenus logiciels seront issus d’un modèle par abonnement en 2022. En ligne avec ce changement de modèle économique est la migration croissante des workflows et workloads vers le cloud, public comme privé. Si le premier a connu un formidable essor en 2020 de part sa facilité de mise en service face à l’urgence, le second convainc de plus en plus d’entreprises pour sa promesse de sécurité, le défi principal des entreprises aujourd’hui. Aussi, si l’accélération passe souvent par le cloud public, il semble écrit, à plus long-terme, que les entreprises travailleront sur des modèles scalable, souvent hybride, plus économiques que le on-premise ou le multi-cloud.

L’année 2022 réserve, c’est certain, de nombreuses surprises mais les experts s’accordent déjà sur la hausse, une nouvelle fois, des cybermenaces et attaques informatiques, et sur la pérennisation de ces nouveaux modes de travail, ce qui impose une véritable stratégie sur le long-terme. Il suffit de la réactivité à tout prix, il est grand temps de penser à se protéger avant que la crise ne survienne !