Après avoir accueilli la bio-informatique (*) pendant trois ans au sein de son centre de Géostatistique, l'Ecole des Mines de Paris a créé un pôle dédié à cette discipline. Elle s'exerce désormais dans l'un de ses quatorze centres de recherche indépendants, accueillant jusqu'à 9 personnes selon les travaux effectués. Parmi ses principaux projets, le centre de l'Ecole des Mines travaille à la compréhension des tumeurs cancéreuses avec l'Institut Curie et sur la paludisme avec l'Institut Pasteur. Il accueille chaque année des thésards et des stagiaires de troisièmes cycles, issus de l'Ecole des Mines et d'autres établissements de formation. Il participe à l'enseignement de troisième année de l'école dans le cadre de l'option de « biotechnologie », ainsi que dans les masters « Probabilités et applications » de l'Université de Paris 6 et « Mathématiques, vision, apprentissage » de l'Ecole Normale Supérieure de Cachan. Trouver des médicaments Le centre poursuit parallèlement sa recherche de cofinancements pour développer des projets avec les industriels, essentiellement dans le domaine pharmaceutique et médical - l'une des applications majeures de la bio-informatique étant la recherche de nouveaux médicaments via le criblage virtuel ( qui permet de tester de banques de molécules). Ces cofinancements lui permettront de poursuivre son développement ainsi que de faire avancer la discipline. Celle-ci accuse quelques années de retard par rapport aux Etats-Unis, notamment, selon Jean-Philippe Vert, dirigeant du centre de bio-informatique de l'Ecole des Mines. « Malgré ce retard, la bio-informatique est en plein développement car elle est tirée par des vrais besoins d'analyse de données qui arrivent du vivant, explique Jean-Philippe Vert. Le fait d'arriver à trouver des médicaments, à terme, à partir de notre travail sera l'un des éléments qui contribuera à son essor et au développement du nombre de bio-informaticiens en France».