Selon l'Observatoire Mondial des Systèmes de Communications (OMSYC), qui analyse le secteur des télécoms depuis 1988, le trafic téléphonique sortant des réseaux fixes dans l'Union européenne sera supplanté par la téléphonie sur IP (ToIP) en 2012. Il aurait déjà décru de 2% par an en moyenne entre 2000 et 2006, passant de 851 à 738 milliards de minutes, alors que les communications sur les mobiles grimpaient de 187 à 466 milliards de minutes sur la même période, soit un taux de croissance annuel moyen de 16%. En additionnant les deux trafics, on constate une légère progression du marché (fixe et mobile confondus) jusqu'en 2004, début d'une certaine stagnation au profit de la ToIP. En 2006, celle-ci représentait déjà plus de 5% du trafic téléphonique fixe européen, soit 42 milliards de minutes, contre à peine 2% l'année précédente. L'usage du haut débit pour les communications voix concernerait désormais 18% du trafic fixe en France, 12% en Suède et 4% en Allemagne, des chiffres qui englobent les offres des FAI et les solutions logicielles de type Skype. Dans l'Hexagone, 53 % des abonnés au haut débit auraient opté pour la ToIP auprès de leur fournisseur d'accès, ce qui représente 6,3 millions de foyers. Chacun de ces abonnés consommerait 5 heures de communications par mois contre 22 minutes pour un utilisateur du logiciel Skype. L'OMSYC estime que le trafic téléphonique européen sur le haut débit va croître de 47% par an en moyenne jusqu'en 2012, date à laquelle il représentera 30 % du trafic total, fixe et mobile confondus.