Les Google Apps auraient des millions d'utilisateurs actifs, selon un porte-parole de leur éditeur, Google. Toutefois, la version payante de l'offre remporte moins de succès que son équivalent gratuit. Rappelons que ces applications bureautiques accessibles en ligne rassemblent un traitement de texte, un tableur, un outil de présentation, une messagerie (Gmail), un calendrier et une messagerie instantanée. Outre-Atlantique, la grande majorité de ses utilisateurs les exploitent en milieu universitaire, par exemple, ou dans les petites entreprises. D'après Google, quelque 500 000 entreprises et des milliers d'écoles se sont enregistrées pour bénéficier d'un compte gratuit. En revanche, seulement quelques milliers d'entreprises ou institutions ont choisi la déclinaison Google Apps Premier qui coûte 50 $ par utilisateur et par an. Cette version-là propose 25 Go de stockage (contre 6 Go pour la version gratuite) et des fonctions de sécurité fournies grâce à l'acquisition des outils de Postini. Seulement 2,3% des américains utilisent régulièrement les Google Apps (6% les ont testés), selon une récente enquête du NPD Group. Et ils ne sont que 0,5% à avoir choisi ce traitement de texte pour remplacer Microsoft Office. Il est vrai que dix mois d'existence (les Google Apps ont été lancées en février), c'est assez court pour entamer de façon significative la base des 500 millions d'utilisateurs d'Office revendiquée par Microsoft. Selon certains analystes et utilisateurs payants, les Google Apps ont besoin, pour faire leur chemin dans l'entreprise, d'être complétées de fonctions qui figurent déjà dans Microsoft Office. L'agence immobilière Prudential Caroline, de Charleston (Caroline du Sud) a par exemple déployé Gmail sur les postes de ses 1 200 employés et agences. Mais seulement 200 d'entre eux utilisent dans le même temps le traitement de texte en ligne, et peu le font en remplacement de Microsoft Office. Pour faire basculer tous ses utilisateurs vers les Google Apps, Les Sease, le directeur informatique, attend une meilleure synchronisation entre ces applications et les terminaux mobiles, ainsi qu'un outil de publication similaire à Microsoft Publisher. Quant à Vance & Hines Motorsports, une entreprise de 42 personnes installée en Indiana, elle déplore certaines restrictions fonctionnelles sur le tableur, notamment l'absence de tables pivots. Les Google Apps ne cherchent pas à égaler Office Rajen Sheth, responsable produit senior pour les Google Apps, rappelle que de nouvelles fonctions sont régulièrement ajoutées à ces applications, et, qui plus est, sans requérir d'intervention de la part d'un service informatique interne pour installer des correctifs ou des mises à jour. Il estime par ailleurs ne pas être engagé dans une lutte avec Microsoft. « Nous ne cherchons pas à égaler les fonctions des autres applications du marché, ni à remplacer Office. Nous nous focalisons avant tout sur la collaboration, » affirme-t-il en évoquant le support de tous les formats de documents Office dans le traitement de texte de Google. « Et nous pourrions bientôt y ajouter le support du format d'Office 2007, Open XML. » Cela même, en dépit du fait que Google supporte par ailleurs officiellement le format OpenDocument. Rajen Sheth croit à la tendance « consumériste » de la IT et pense que l'essaimage des Google Apps n'est pas lié à la fourniture d'une version aux fonctions plus avancées ou plus adaptées à l'entreprise.
La version payante des Google Apps peine à se répandre outre-Atlantique
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